Une exposition collective réunissant les œuvres d’une vingtaine de plasticiens, allant de la sculpture à la peinture en passant par la photographie d’art et la calligraphie, a été inaugurée samedi, à Alger. Organisée par l’Office Ryadh El Feth (Oref) sous le thème «trait d’union», cette exposition réuni des artistes issus majoritairement des différentes écoles des Beaux-arts à la salle Frantz-Fanon.
L’artiste peintre Mohamed Chafa Ouzzani expose des œuvres où formes géométriques et riche palette de couleurs traduisent des sentiments et des contemplations spirituelles dénotant d’un rapprochement entre l`architecture et la peinture que l’artiste avait dévoilé en 2017 dans l’exposition «Couleurs en prose». Autre figure des arts plastiques algériens, Noureddine Chegrane propose lui aussi deux toiles, issues de sa dernière exposition Intitulée «Le signe comme le phúnix» présentée en mars dernier, célébrant le signe et les symboles berbères tout en intégrant des éléments de calligraphie. Plusieurs artistes exposent différents travaux de calligraphie ont Allalou Athmane et Nabil Menasria qui emploient l’élément calligraphique comme matière première d’une œuvre enchevêtrée, comme ornement à des images en arrière plan ou comme filigrane à peine perceptible. Plusieurs peintures sont par ailleurs dédiées à la Casbah d’Alger et quelques autres médina du pays à l’image de la toile de Farid Benia qui explore la perspective offerte par le dédale de dans un format particulier s’étalant sur la longueur. La contemplation et le désir d`évasion sont également représentés par le peintre Abderrahmane Bekhti, exposant une partie de sa collection «Mysticisme», dans des toiles où la tradition et la modernité sont simultanément présentes en plus d`une ouverture sur le bleu de la mer ou du ciel traduisant une échappatoire nécessaire à l`âme. Outre la peinture quelques sculptures sur bois et sur métal sont proposées au public à l’image de l’œuvre de Abdelghani Chebouche ainsi que des photographie d’art de la Casbah d’Alger. Cette exposition souffre cependant d’une absence criarde de scénographie et d’une certaine inadéquation du lieu d’exposition initialement salle de conférence. L’exposition «trait d’union» se poursuit jusqu’au 15 janvier prochain à l’espace Frantz-Fanon.