À en croire les propos du ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, l’état a mis en place tous les mécanismes nécessaires, afin de faciliter l’exportation des produits agricoles algériens vers les marchés mondiaux.
«En collaboration avec les différents ministères, nous avons allégé les formalités administratives, afin de permettre d’exporter le surplus de la production du produit agricole», a déclaré le ministre qui affirme que tous les moyens sont mis en œuvre pour atteindre cet objectif.
S’étalant davantage sur ces moyens, il a assuré que toutes les infrastructures, à l’instar des ports et des aéroports, la coopération avec les Douanes, sont mis à la disposition des exportateurs. Dans le même sillage, le ministre a souligné la nécessité de développer les exportations des produits issus des secteurs forestiers et halieutiques, dans le cadre de la diversification de l’économie nationale. Toujours aussi rassurant, le ministre a signalé que l’état poursuivait ses efforts, en vue de réunir les conditions appropriées en faveur de l’exportation des produits agricoles, et ce, à travers des mesures incitatives en direction des agriculteurs et exportateurs. Par ailleurs, étant plus optimiste, Sid-Ahmed Ferroukhi a assuré que dans les mois à venir l’Algérie pourrait passer à des mesures plus structurées, et ce, dans la perspective d’accroître les quantités des produits exportées. Au sujet de la pluviométrie, le ministre n’a pas manqué de préciser sa satisfaction, quant aux dernières chutes de pluie, essentiellement, durant ce mois de mars, tout en espérant que celles-ci se poursuivront dans le printemps. Ainsi, il a affirmé que ces chutes vont se répercuter positivement sur la production agricole. à cet effet, Sid-Ahmed Ferroukhi s’est dit optimiste au sujet de la prochaine saison agricole grâce au taux de pluviométrie important enregistré dans diverses régions du pays.
De surcroît, en répondant à la question du député du RND, Mihoubi Kerak lors d’une séance plénière, tenue avant-hier, à la chambre basse du Parlement, le ministre a affirmé que les mécanismes relatifs à la régularisation de la situation des terres wakfs non soumises aux règles régissant les terres agricoles, sont en cours d’élaboration par le gouvernement. Il a affirmé, à ce propos, que « le ministère de l’Agriculture œuvre en coordination avec les ministères des Ressources en eau et des Finances afin de définir les mécanismes susceptibles de permettre la régularisation de la situation de ces terres ». De ce fait, un cahier des charges sera mis en place pour la régularisation de la situation de ces terres.
Il a, toutefois, rappelé qu’une réunion avait été organisée en mars à cet effet. S’agissant de la question de Miloud Fardi du FLN qui a demandé au ministre des éclaircissements sur les raisons ayant empêché la réception par les bénéficiaires des actes de concession dans la wilaya de Tipasa contrairement aux autres wilayas, le ministre a expliqué que celles-ci sont classées comme des terres wakfs et non agricoles et par conséquent, ne sont pas concernées par la loi 10-03 du 15 août 2010 fixant les conditions et modalités d’exploitation des terres agricoles relevant du domaine privé de l’état. Plus de 185 000 actes de concession pour l’exploitation des terres agricoles, relevant du domaine privé de l’état, ont été attribués aux exploitants en février dernier par les services du ministère, soit 96% des dossiers déposés pour la conversion du droit de jouissance de ces terres à celui de concession, rappelle-t-on. Sur les 211 000 dossiers déposés au niveau de l’Office national des terres agricoles, 185 000 ont déjà eu leurs actes de concession, avait indiqué un responsable du ministère.
Les 4% restants, avait-il précisé, sont des cas différés au niveau des commissions locales essentiellement pour décès des concessionnaires ou pour litiges. La conversion du droit de jouissance perpétuelle en droit de concession, en vertu d’une loi datant de 2010, concerne une superficie de 2,5 millions d’hectares (ha) qui étaient organisés auparavant sous forme d’exploitations agricoles collectives (EAC) et individuelles (EAI).
L. B.
Accueil ACTUALITÉ Exportation des produits agricoles : toutes les conditions réunies, selon Ferroukhi