La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a fait part, hier à Alger, de sa vive désapprobation du mouvement de manifestations anti-gaz de schiste émaillant, depuis maintenant trois semaines, la localité de In Salah. La scène nationale et internationale regorge d’évènements qui méritent de plus amples explications à travers les médias, a déclaré Louisa Hanoune. Le Parti des travailleurs, en tant que parti sérieux, responsable et sincère ne jette pas de l’huile sur le feu, affirmant, aussi, que le PT n’instrumentalise pas les problèmes et les crises à des fins politiciennes, et que ce qui se passe actuellement revêt un aspect inquiétant. Le débat sur l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels a bel et bien eu lieu durant l’année 2012, au niveau de l’Assemblée populaire nationale, à la faveur de l’adoption du texte de loi sur le secteur. Les craintes des manifestants sont légitimes, mais non fondées, a ajouté la responsable du PT, tout en révélant que lors des débats qui ont eu lieu, alors, un débat public qui a duré près de six mois, des assurances ont été données quant au respect de l’environnement et de la santé du citoyen. À propos du projet en cours à In Salah, il ne s’agit en fait que de trois puits destinés à l’exploration des gisements que renferme le sous-sol algérien et des études de faisabilité pour leur exploitation. L’exploration en cours à In Salah est le fait d’un vote par l’APN d’une loi en 2012, tout ce qu’il y a de plus officiel. Louisa Hanoune a également révélé avoir, à plusieurs reprises, rencontré le ministre de l’Énergie, Youcef Yousfi, ainsi que des cadres et experts du secteur sur ce qui a trait à la primauté de l’État quant à l’exploitation des ressources énergétiques du pays, et aussi quant aux préoccupations liées au respect de l’environnement. En fait, elle a même tenu à défendre le ministère, considérant qu’une cabale est montée contre l’entreprise publique Sonatrach et contre la personne du ministre. Certaines parties ne souhaitent pas que l’Algérie devienne une puissance énergétique, a-t-elle dit, évoquant deux compagnies françaises, dont elle a cité nommément Total qui n’ont pas intérêt, a-t-elle souligné, à ce que l’Algérie exploite les potentialités énergétiques qu’elle recèle. La politique de préservation de l’intérêt national menée par Youcef Yousfi dérange les puissances mondiales, a-t-elle lancé. La loi votée par les deux chambres du Parlement est à la hauteur de cet enjeu, et comporte des assurances, a-t-elle tranché, tout en qualifiant de surenchère l’actuel traitement médiatique relatif au mouvement de protestation contre l’exploitation du gaz de schiste. «Apparemment, nous avons des millions de scientifiques», a-t-elle ironisé à propos des déclarations de nombre d’opposants à cette exploitation. «L’Algérie est une nation indivisible. In Salah est une partie des 1 542 communes du pays, d’où découlent les intérêts de l’État algérien et nul n’a le droit de remettre en cause la décision de l’État à exploiter les ressources du pays. Les richesses naturelles du pays sont la propriété de la collectivité nationale», a encore dit Louisa Hanoune, en insistant sur le fait que l’exploitation du gaz de schiste ne concerne pas uniquement le sud du pays. Actuellement, l’on assiste à une guerre des prix du pétrole, menée par les pays impérialistes et les pays du Golfe qui leur sont inféodés, et le projet en cours à In Salah est confiné au stade d’exploration et d’études de gisements qui classent le pays au troisième rang en matière de potentialités derrière la Chine et l’Argentine.
Les hydrocarbures sont des gisements non renouvelables, et l’Algérie est en droit d’exploiter les hydrocarbures non conventionnels, comme le gaz de schiste, afin d’assurer une consommation interne qui va inévitablement augmenter dans le moyen terme. Le surplus sera, lui, de son côté proposé à l’exportation parce que nous avons besoin de ressources financières en devises, a expliqué la secrétaire générale du PT, tout en mettant l’accent sur le fait que ce n’est pas possible de continuer à compter sur le gaz conventionnel et qu’il était temps de rechercher une solution alternative, comme le gaz de schiste, dont l’exploitation reviendrait beaucoup moins chère que celle de l’énergie solaire. Enfin, Louisa Hanoune est revenue en affirmant que c’est le droit absolu et légitime des habitants de In Salah de demander des assurances. «Chaque activité économique est porteuse de possibilités de pollution, mais il y a à côté le développement de la technologie, afin d’y faire face», a-t-elle clairement fait observer opinant que «l’on ne peut revenir à l’âge de pierre».
Mohamed Djamel
Madame; ca fait pleurer de voir des Experts heolues Canadiens qui connaissent la geologie du Sud algerien mieux que les algeriens eux memes.
PS:Je m’excuse pour les fautes de frappe,s’il y;a lieu,