Le suspense sera cette année de courte durée pour les candidats aux examens de fin de cycle des trois secteurs de l’éducation nationale. L’annonce des résultats se fera contrairement aux années précédentes au courant du mois de juin.
L’annonce a été faite par la ministre du secteur, Nouria Benghebrit, qui a précisé que les résultats de l’examen de fin de cycle primaire seront les premiers à être annoncés avant ceux de l’examen du Brevet d’enseignement moyen (BEM) et ceux du baccalauréat (BAC) en dernier. S’exprimant à l’issue de sa visite de travail dimanche à la wilaya d’Illizi, Benghebrit a en effet fait savoir que les résultats seront connus plus tôt qu’attendus. Ayant décidé d’avancer les dates des examens officiels avant le mois du Ramadhan, le ministère de l’éducation nationale a été dans l’obligation de faire la même chose pour les résultats. Les candidats n’attendront donc pas jusqu’au mois de juillet pour connaître leur sort puisque cela se fera au courant du mois de juin c’est-à-dire durant le mois de Ramadhan. À noter que l’annonce des résultats des examens se fera en même temps que celle du concours de recrutement des enseignants qui s’est déroulé le 30 avril dernier. La ministre a expliqué, à ce propos, que cela permettra aux lauréats de bénéficier d’une formation à compter du mois de juillet. Concernant les corrections de l’examen de fin de cycle primaire, la ministre a indiqué qu’elles débuteront dans quatre jours, soit après le regroupement et le codage des copies d’examen, a-t-elle dit. Benghebrit a, par ailleurs, démenti toute fuite de sujets des épreuves de l’examen de cinquième. «Il n’y a pas eu de fuites de sujets des épreuves de l’examen, tel que rapporté par certains sites d’informations. Il s’agit seulement de la diffusion sur les réseaux sociaux du sujet de l’épreuve de langue arabe, une heure après le début de l’épreuve », a-t-elle souligné au terme de sa visite à la wilaya d’Illizi. « Le sujet a été diffusé sur les réseaux sociaux par des adultes et non par les candidats qui sont des enfants âgés de dix ans », a-t-elle ajouté. Pour faire face à de tels cas dont les auteurs veulent perturber le déroulement des épreuves, le ministère interdira l’introduction de téléphones portables dans les classes où se déroulent les épreuves. Cette mesure concernera non seulement les élèves, mais aussi les encadreurs (enseignants, surveillants et agents) pour les épreuves des examens du BEM et du Baccalauréat. « Perturber le déroulement des examens officiels relève d’une pratique immorale », a martelé la ministre soulignant qu’une enquête sera ouverte en vue d’identifier les responsables, d’autant que la loi punit et condamne la cybercriminalité. Concernant les mesures de lutte contre la triche aux examens du Baccalauréat, Benghebrit a indiqué qu’elles seraient appliquées en coordination avec les autorités sécuritaires et le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, refusant de donner plus de précisions. Par ailleurs, la ministre a exprimé sa détermination à définir de nouvelles normes pour le recrutement dans le secteur de l’Education, fondées sur la compétence et le respect de l’éthique, et non sur le nombre des diplômes. Il convient de rappeler dans ce cadre d’idées, que l’examen de cinquième organisé dimanche a vu la participation de 705.460 élèves, dont 366.057 garçons et 339.403 filles dans 13.118 centres d’examen à travers tout le territoire national. L’examen de BEM quant à lui se déroulera aujourd’hui jusqu’au 26 mai alors qu’il était prévu du 7 au 9 juin. Enfin, l’examen de baccalauréat se déroulera du 29 mai au 2 juin alors qu’il était prévu initialement du 12 au 16 juin.
Ania Nait Chalal