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Événement récurrents de Ghardaïa : quelles réponses face à des risques majeurs ?

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La ville de Ghardaïa secouée, décembre dernier, par l’éclatement d’affrontements violents entre ses habitants causant des victimes, des blessés et des dégâts considérables sur son activité économique et commerciale, continue de connaître des actes récurrents de violence, dont ceux survenus samedi passé. Les échauffourées sporadiques entre groupes de  jeunes qui ont éclaté, samedi passé à Ghardaïa, au quartier Chaâbt-Anichan ont causé une dizaine de blessés, dont des membres des forces antiémeute. Pourquoi la paisible ville de Ghardaïa peine à retrouver sa quiétude d’avant et peine à renouer graduellement avec son rythme de vie et de cohabitation qui ont été bousculés depuis décembre dernier ? Combien de villes algériennes ont connu des situations de tension ou de contestations et au bout du compte… les choses se sont calmées? Les mesures prises par les pouvoirs publics, les déplacements de hauts responsables à Ghardaïa, les engagements exprimés par les Ghardaouis, eux-mêmes, notamment par les notables à œuvrer à la consolidation des liens sociaux et de fraternité sont bousculés par des actes récurrents de violence, pourquoi ? Outre la mobilisation des forces de sécurité, dont des éléments de la Gendarmerie et de l’Armée nationale populaire, qui ont des missions spécifiques et un cadre bien défini au regard de la situation, d’autres acteurs doivent travailler d’arrache-pied sur d’autres questions. À ce titre, des experts, dont des sociologues, qui ont eu à s’exprimer sur les événements de Ghardaïa, ont mis l’accent sur la nécessité, voire l’urgence à apporter des solutions durables aux problèmes qui se posent avec acuité dans cette wilaya du pays. Des questions d’ordre socio-économiques demeurant en suspens et sans réponses sur ce terrain fertile sur lequel surfent des acteurs pour agripper leur discours aux desseins inavoués. Les pouvoirs publics, essentiellement le staff gouvernemental, sont appelés à travailler d’arrache-pied pour traduire les promesses avancées en direction des Ghardaouis et de surcroît assainir par des mesures adéquates et effectives les questions et les problèmes qui demeurent en suspens. Les échauffourées qui ont éclaté, samedi passé, par des jets de pierre, de Cocktails Molotov et actes d’incendies, qui se sont tus au bout de quelques heures après le déploiement des forces de sécurité pour rétablir l’ordre. Situation vécue pour la énième fois par les Ghardaouis, depuis le début des évènements, en décembre dernier, d’où leur crainte qu’elle se reproduise. Il est à noter que les évènements de samedi dernier se sont produits à la vielle des examens du baccalauréat entamés dimanche sur l’ensemble du territoire national, dont Ghradaïa. Par ailleurs, des mesures ont été annoncées récemment par le ministère des Finances portant exonération fiscale pour l’exercice de 2013 au profit des commerçants et opérateurs économiques activant dans cinq communes de Ghardaïa-Bounoura, Daïa, Ben Dahoua, Guerarra et  Beriane. La décision concerne ceux dont les activités ont été complètement à l’arrêt durant les événements qui ont secoué Ghardaïa, depuis des mois. Pour rappel, les actes de violence et de vandalisme ont forcé les commerçants à fermer leurs locaux et cesser leurs activités, alors que certains de ces commerces ont été incendiés. Selon les autorités locales, 300 locaux commerciaux localisés dans les communes de Guerrara, Berriane, Ghardaïa, Bounoura et Daya Ben Dahoua ont été vandalisés en six mois d’affrontements. Autre volet qui ne semble pas visible dans le plan d’action des pouvoirs publics et qui au regard de la situation et des risques qu’encourent la région et le pays, les attentes de la jeunesse ghardaouie. Elle ne différe en rien des besoins et des attentes spécifiques de l’ensemble de la jeunesse algérienne, sur les questions de l’emploi, de loisirs, d’enseignement de meilleure qualité, d’activités culturelles et sportives, environnement d’épanouissement durable et non occasionnel. Ce qui consolidera les liens sociaux et fraternels et éloignera considérablement notre jeunesse des maux sociaux, tels la drogue, la criminalité, les actes de vandalisme et de bagarre à coups d’épée entre jeunes du même quartier ou de la même ville. Ne dit-on pas que l’oisiveté est mère de tous les vices ?
Karima Bennour

Des acteurs se dévoilent
La dernière sortie de Kamel-Eddine Fekhar, ancien membre du Front des forces socialistes et de la Ligue algérienne des droits de l’Homme, révèle amplement les desseins inavoués suivis jusque-là par cet acteur. Sur les réseaux sociaux, il vient de lancer son appel à la mise sur pied «d’un mouvement pour l’autonomie du M’zab». Une annonce de position prise qui nous rappelle fortement celle prise par Ferhat Mhenni dans une étape de son parcours, à savoir l’autonomie pour la région de Kabylie. Kamel-Eddine Fekhar, qui par cette annonce, a fait réagir des Ghardaouis indiquant qu’ils ne partagent pas sa position et se considèrent des Algériens de Ghardaïa, vient d’être rappelé à l’ordre. La question qui se pose, par ailleurs, quelle mouche à piqué Kamel-Eddine Fekhar, pour se lancer sur cette voie après son retour, fin avril dernier, de France après avoir fait des interventions dans les médias et des conférences, à Lyon et à Paris ?
K. B.

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