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États-Unis : l’homme qui a tiré sur Reagan «prêt» à être libéré

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L’homme qui a tenté d’assassiner le président américain Ronald Reagan en 1981 «est prêt» à quitter l’hôpital psychiatrique et ne «présente pas de danger», a estimé vendredi sa psychiatre devant un tribunal examinant l’opportunité de libérer John Hinckley. «À mon avis, il est prêt pour un départ en convalescence et ne présente pas de danger», a expliqué la psychiatre qui le suit, Deborah Giorgi-Guarnieri, au deuxième jour d’audience. Elle a, notamment mis en avant, avec l’assistante sociale de John Hinckley, les progrès qu’il a affichés le fait qu’il ne montrait plus de signes de dépression, d’isolement ou de psychose et qu’il a réussi à se rétablir de ce qui avait été qualifié de désordre narcissique de la personnalité. L’homme de 59 ans est interné à l’hôpital psychiatrique St. Elizabeth’s, dans la capitale fédérale Washington, depuis plus de trente ans. John Hinckley avait tenté d’assassiner le président américain Ronald Reagan à la sortie de l’hôtel Hilton de Washington le 30 mars 1981, et avait atteint trois autres personnes. Le tireur avait déclaré vouloir impressionner l’actrice Jodie Foster. Lors de son procès en 1982, il avait été déclaré non coupable car pénalement irresponsable et interné à St. Elizabeth, d’où il a le droit de sortir 17 jours par mois et sous conditions pour rendre visite à sa mère en Virginie. «Je pense que John travaille en permanence pour maintenir ses penchants narcissiques sous contrôle», a témoigné la psychiatre. Une libération assortie de conditions ne changera selon elle pas grand chose, puisque «le gouvernement peut savoir où se trouve M. Hinckley quand il le veut», a-t-elle ajouté, en référence à son étroite surveillance par le Secret Service lorsqu’il est hors de l’hôpital. «Il ne s’agit pas d’une audition pour qu’il sorte sans conditions», a abondé l’avocate de M. Hinckley, Michelle Tupper, auprès de l’AFP. Mercredi, au premier jour d’audience, un avocat du gouvernement avait au contraire jugé qu’il n’était pas apte à être libéré. Pour le gouvernement, ses actes continuent à être inquiétants. L’avocat du gouvenement a par exemple évoqué du «harcèlement» ou encore des «infractions» dans les itinéraires qui lui sont normalement autorisés. M. Hinckley voudrait pouvoir résider à plein temps au domicile de sa mère à Williamsburg, en Virginie, à environ 240 km au sud de Washington.

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