Environnement à Annaba : la dégradation s’accentue

Les principaux boulevards et ruelles de la ville d’Annaba sont dans un état lamentable, alors que l’on crie sur tous les toits que la ville a bénéficié de projets structurants de grande envergure. Le constat est malheureusement, amer. En fait, c’est plutôt circuler en carrosse, quelle chance d’ailleurs, qu’en voiture, tant les chaussées sont crevassées, plissées. Les principales artères de la ville sont dans un état lamentable.
Le bitumage des artères redonnerait confiance aux citoyens qui constateront que les pouvoirs publics pensent à eux en améliorant leurs conditions de vie et de circulation. Ce qui hélas, continue de poser problème. Pas de répit, et c’est tant pis, la ville est la proie de la pollution et ne retrouve son calme que durant la nuit, lorsque les véhicules arrêtent de ronronner leurs moteurs, sauf certains taxis clandestins qui continuent à assurer vaille que vaille le service car les « jaunes », pour eux, c’est le couvre-feu…Et ce sont encore ce les vendeurs à la sauvette, devenus à la longue un cauchemar pour les Annabis qui ne savent plus à quel saint se vouer pour dénoncer cette anarchie qui semble s’enraciner dans les artères de la ville.
Et dire que certains d’entre eux avaient, par le passé, occupé la voie publique pour forcer la main aux élus pour procéder à la concrétisation de leurs promesses… Les innombrables marchands de fripes, de légumes, d’huile d’olive, de chaussures réinvestissent à chaque fois les points habituels de la ville et tout un chacun l’aura constaté de visu. Le vieille ville si elle a été débarrassée de cette race de vendeurs, les autres points tels El Hattab, la rue Gambetta ou divers points situés à la cité les Allemands.. sont pleins d’étals.
Le commerce informel a même gagné certaines allées jusque-là épargnées, c’est de la pizza, des cacahuètes grillées, du thé etc…Ces marchands, sans soucis causent bien des désagréments aux habitants, dont certains ne trouvent pas parfois de passage pour pénétrer chez eux. Les portes des immeubles servent d’étalage alors que leurs patios sont pris en otage par ces vendeurs qui les transforment en salle d’essayage !!! C’est une ville sans âme qui est commandée par qui ? L’APC s’en lave les mains, donnant plus de travail aux services de sécurité pour remettre de l’ordre sinon, c’est la débandade. On vend des euros au vu et au su de tout le monde, se substituant à l’institution bancaire, sans que personne n’ose prendre les mesures adéquates ! Les rues et places publiques semblent être « la Mecque de l’informel » ; pour preuve l’achalandage des espaces en articles divers qui s’arrachent comme des petits pains, particulièrement ceux de marque chinoise faisant le bonheur de ces innombrables femmes atterrissant d’une autre planète qui se bousculent pour en acquérir au grand dam des piétons contraints pour se frayer chemin de s’armer de patience.Les marchands informels ne veulent pas perdre ce gagne-pain…Et même les saisies de marchandises ne les empêchent pas de revenir sur les lieux pour les encombrer davantage qu’auparavant, malgré la présence de la police qui a plutôt d’autres chats à fouetter, celui du combat quotidien contre toutes les formes de criminalité.La  »coquette »semble se rétrécir relativement au squat continuel et impondérable de ses chaussées et trottoirs, lesquels sont abandonnés aux ordures le soir venu donnant plus de travail aux cantonniers de l’APC soumis à rude épreuve. Mais on a toujours dit qu’Annaba réussit à certains, alors que ceux qui sont issus de ses entrailles ne regardent que stoïquement ce qui arrive à leur cité. Alors Rouhi ya Annaba, la lueur d’espoir ne brillera pas de sitôt sur Bouna…à moins que le Saint Sidi Brahim veuille bien prier pour toi…C’est un cri de détresse…
Khadidja B.