Le directeur général du groupement de transport routier, Mokhtar Rezzoug, a affirmé, hier, lors de son passage sur Echourouk TV que l’évaluation préliminaire de la commission pour le suivi du coronavirus a donné des indices positifs sur une éventuelle reprise du transport inter-wilayas, suspendu depuis le mois de mars dernier pour éviter la propagation du virus corona. Il a tenu, par ailleurs, à préciser, que cette reprise est au centre de l’évaluation de la commission scientifique du ministère de la Santé, et dépend toujours de l’évolution de la situation sanitaire dans notre pays, indiquant que les rapports sur le protocole sanitaire du transport précédemment approuvé attendent l’approbation finale. « L’accord de principe pour la reprise du transport routier inter wilayas a été approuvé, à l’issue d’une rencontre avec le Comité scientifique de suivi de l’épidémie et fait partie du rapport général conçu par la commission scientifique », a-t-il dit à ce sujet, faisant savoir que le ministère des Transports travaille aujourd’hui sur la préparation d’un nouveau schéma de transport.
Cette rencontre, a-t-il ajouté, ayant regroupé le SG du ministère des Transports avec le comité « a abouti à des résultats probants », précisant, toutefois, que le dernier mot revient au Comité scientifique de suivi de l’épidémie de coronavirus. « On peut dire qu’on a désormais une autorisation ou bien un accord de principe pour le reprise des transports inter-wilayas, mais le dernier mot revient au Comité scientifique », a souligné le responsable. Quant à la reprise du transport ferroviaire et du métro, le même responsable a indiqué que l’activité reste toujours suspendue.
Le ministère a déjà accordé des autorisations
Pour rappel, le ministre des Transports Lazhar Hani, a annoncé, le 14 décembre dernier, que son département a déjà accordé les autorisations d’exploitation pour les bus inter-wilayas, en attendant la décision des autorités pour la reprise de l’activité. Pour ce qui est de la reprise du transport ferroviaire, le premier responsable du secteur avait souligné que son département ministériel se prépare pour la reprise les activités des trains et du métro, assurant, toutefois, que la décision finale est du seul ressort des hautes autorités du pays. S’agissant, par ailleurs, du transport dans les zones d’ombre, l’intervenant a révélé que le ministère a levé le gel de l’octroi des autorisations dans ces régions enclavées. Concernant les pertes subies par le secteur en raison de l’arrêt de l’activité imposé par la Covid-19 depuis plusieurs mois maintenant, le DG a avancé un chiffre de 15 milliards de dinars depuis le début de la pandémie.
Pour le métro, tramway et le téléphérique les préjudices s’élèvent à eux seuls à 13 milliards de dinars. Pour rappel, l’une des dernières mesures adoptées récemment en matière de gestion du trafic en cette période de pandémie est la reprise du transport pour les week- ends. Il a été suspendu il y a quelques mois pour éviter les déplacements et les contacts inutiles, notamment durant les deux jours de repos hebdomadaire. Au-delà des pertes financières accusées par ces entreprises, les usagers de ce genre de transport se sont retrouvés également pénalisés depuis le gel des activités, notamment pour le transport inter wilaya.
Le mouvement des déplacements à travers toutes les wilayas du pays étant très important. Si les transporteurs inter-wilayas, tous types confondus, (taxi, bus), peinent à s’en remettre croulant sous le fardeau de l’inactivité de plusieurs mois, le clandestin quant à lui n’a pas trop chômé en ces temps de vaches maigres. Ils étaient nombreux, en effet, à assurer les navettes entre ces régions, au su et au vu de tout le monde. Loin s’en faut ! Pour les usagers contraints aux déplacements, il vaut mieux avoir un clandestin en vue que de rester pénalisés des mois durant, bien que les prix soient quelque peu exorbitants. Il suffit juste de rendre ces navettes moins fréquentes qu’en temps normal et le tour est joué. Telle semble la parade trouvée !
B. O.
