Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Tahar Hadjar, a affirmé, mardi, à Alger, que l’objectif de la conférence nationale sur l’évaluation du système LMD (licence, master, doctorat) est de renforcer les acquis, tout en ajustant les lacunes liées à ce système. Au cours de cette conférence, Hadjar a déclaré que le recours constant à l’évaluation n’est pas propre à l’université algérienne, mais selon la prérogative de toutes les universités du monde entier, qui ont opté pour le système LMD. Il a ajouté que tout système est en permanence, sous réserve de l’évaluation de l’améliorer. Le ministre a souligné que cette réunion est une occasion d’atteindre des solutions appropriées, soulignant que ce travail exige la contribution de tous les acteurs de l’université algérienne et ses partenaires. Lors de l’ouverture des travaux de la conférence, qui s’est étalée sur deux jours, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a indiqué que ce système n’est pas remis en cause, en précisant que l’objectif était de l’évaluer pour rectifier l’approche en introduisant des recommandations pour la prochaine rentrée universitaire. Il a déclaré dans une conférence de presse animée en marge de la Conférence tenue en présence de quelque 800 participants, qu’en réalité, le système LMD n’est pas remis en cause, mais il y a lieu, tout juste d’évaluer pour, ensuite, rectifier ce qu’il y a lieu de rectifier. D’autre part, le ministre a souligné que le système LMD est ni bon, ni mauvais, mais simplement un système universitaire qui n’a peut-être pas été appliqué d’une manière appropriée nécessaire. Au cours de cette conférence, il a ajouté que c’est l’occasion de déterminer ses avantages et ses inconvénients. Il a refusé de donner une opinion sur ce système. Par ailleurs, il a affirmé qu’afin de ne pas influencer les débats prévus au cours de cette conférence, en faisant valoir qu’ils (débats) seront libres et transparents, et se traduira par des recommandations à mettre en œuvre sur le sol. En outre, il a ajouté que tous les partenaires sociaux de l’université, y compris les organisations d’étudiants, des professeurs, des chercheurs et d’autres spécialistes ont été invités à assister à cette conférence, afin d’améliorer la qualité du débat et de relever le niveau des diplômés. Hadjar a affirmé qu’une invitation a également été adressée aux opérateurs économiques, industrielles et commerciales, afin de participer à l’évaluation du système LMD, car ils sont les premiers à accuser les diplômés universitaires soient théoriquement formés et loin de la réalité sur le terrain. En tant que tel, il a appelé à une interaction nécessaire entre l’université et son environnement économique et social. Cette réunion sera également l’occasion d’apporter une vue plus étroits pour la mise en œuvre de programmes de formation, au sein des entreprises économiques, ainsi que des projets de recherche et de diplomation, selon le ministre qui a décrit la relation entre l’industrie et l’université comme un point de coupure qui doit être arrêté. La conférence nationale se terminera par la mise en place d’un comité de coordination et deconsultation, réunissant les syndicats et les organisations étudiantes. Ce comité se réunira trimestriellement à partir de septembre de chaque année pour examiner la situation au sein de l’université et trouver des solutions à lui. Par ailleurs, le ministre a révélé d’autres réunions au niveau local, entre l’université et ses partenaires sociaux pour l’instauration d’un climat de la confiance et de la communion entre eux. Le ministre a rappelé que le système LMD a été mis en œuvre dans 10 établissements pilotes avant sa généralisation à l’ensemble des universités du pays, le ministre a fait savoir que le nombre cumulé de diplômés de ce système avoisine actuellement 1 015 400. Par ailleurs, il a relevé que le système LMD a montré quelques dysfonctionnements dans son application, à l’exemple de la pléthore de Licences qui était à l’origine d’une mauvaise visibilité de ce titre au niveau des secteurs utilisateurs. Cette carence a amené le secteur à réviser les programmes de formation de la 1ère et 2ème année, ce qui a permis de réduire le nombre de Licences, qui était de 5 000, à 176 seulement. Par ailleurs, le ministre a fait état d’avancées réalisées en matière d’encadrement, relevant que l’effectif est passé de 25 229 enseignants en 2005 à 53 622 en 2015.
Par conséquent, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a plaidé au cours de cette conférence nationale pour un système de doctorat unifié. Il a déclaré qu’il est temps d’unifier ce système puisqu’il existe dans l’enseignement supérieur trois genre de doctorat (docteur d’État, docteur de sciences et docteur LMD). Par conséquent, le ministère avait distribué des questionnaires au nivaux des établissements universitaires et au niveau des secteurs socio-économiques sur l’efficience du système LMD et son adéquation avec les exigences du marché de l’emploi. Les résultats de ce sondage feront l’objet d’un examen durant deux jours, pour évaluer le système de l’enseignement supérieur en Algérie et l’efficacité des réformes, dont le secteur a fait l’objet.
Lazreg Aounallah