Lancées récemment et considérées comme l’une des conséquences du mouvement populaire pacifique, mobilisé depuis le 22 février dernier à travers le pays, pour le changement pacifique du système politique en place, les enquêtes sur les affaires de corruption continuent de faire tomber des hommes politiques et du monde des affaires. Accusé tantôt de faire dans les règlements de comptes, tantôt d’obéir à « des instructions », le parquet général a décidé de communiquer sur ces faits qui défraient la chronique depuis ces dernières semaines. Le parquet général près la cour d’Alger a tenu à préciser qu’il « tient à son indépendance et n’a reçu aucune instruction d’une quelconque partie pour accomplir son devoir dans la lutte contre la corruption sous ses diverses formes, dans le calme et la sérénité et avec professionnalisme » a-t-il indiqué dans son communiqué, rendu public jeudi dernier. Poursuivant, il souligne que la lutte contre la corruption est «une des priorités de la politique algérienne, sur l’application de laquelle le Parquet général veille». Affirmant avoir «respecté strictement, dans tous ses exercices, procédures et décisions qu’il prend, le secret de l’instruction et de l’investigation conformément », cite-t-il, à l’article 11, alinéa 1 du code des procédures pénales. Il ajoute, notamment «et la présomption d’innocence garantie par la Constitution dans son article 56» et à fournir, poursuit la même source, «toutes les garanties à la défense lors des différentes étapes de l’action publique » est-il indiqué. Le Parquet général fait savoir que «toutes les enquêtes préliminaires, menées par les services de police judiciaire spécialisés, sont faites sous la direction directe de messieurs les procureurs de la République compétents » et également, est-il indiqué, «sous la supervision du procureur général » lit-on dans le communiqué en question. Il a annoncé avoir reçu, dans la période récente, de nombreuses plaintes liées à des affaires de corruption qu’il a transférées, dans leur totalité, aux services de police judiciaire appartenant à la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale et à l’Office central de lutte contre la corruption, pour enquête ». Il invite ainsi tout le monde à « éviter de prononcer des jugements anticipés et à respecter le secret de l’instruction et la présomption d’innocence ». La sortie en public du Parquet général intervient en vue de mettre un terme et de répondre aux multiples interrogations, notamment de l’opinion publique, sur ces affaires qui, en l’absence de communication des services concernés, les spéculations n’ont cessé d’alimenter le débat national sur les affaires de corruptions et les personnes mises en cause, outre sur le cours des enquêtes.
H. M.