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Ennemis du pouvoir d’achat 

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Si le phénomène de l’inflation se définit économiquement comme un ennemi du pouvoir d’achat, chez nous ce sont d’autres facteurs qui devraient hériter du qualificatif. Et pour cause, au moment où l’État déploie d’énormes efforts pour maitriser la flambée des prix et de là mettre le citoyen à l’abri de dépenses insupportables, des forces contreproductives agissent en parallèle et font un travail de sape. Sinon, comment expliquer le fait qu’à chaque que fois que le Gouvernement prenne une initiative ou une décision de nature à bonifier la bourse du citoyen, toutes catégories sociales confondues, on assiste à la résurgence d’une pénurie, à une augmentation d’un prix ou les deux au même temps ? C’est le cas de le dire, puisque deux faits se sont croisés sur le chemin de l’actualité nationale. Le premier concerne le débat sur le projet de loi de finances pour 2025. En effet, dans les couloirs de l’APN comme à l’extérieur des murs de l’hémicycle Zighoud Youcef, du palais du Gouvernement en passant par le ministère du Commerce, le débat sur la question a pris de l’épaisseur. Le second a trait aux perturbations observées sur le marché du café. C’est ainsi qu’à l’occasion de la présentation, au débat des députés, du texte élaboré par le Gouvernement, le pouvoir d’achat s’invite à l’ordre du jour. Discuter de cette question est dans l’ordre des choses pour un État foncièrement social. A cet égard, le président de la République demeure intraitable sur les préoccupations du citoyen, qu’il place au cœur du plan d’action de l’Éxécutif. Il n’y a pas l’ombre d’un doute là-dessus, les mesures confortatives du pouvoir d’achat introduites dans le PLF-2025 sont sans conteste. Si la pénurie du café, comme provocation d’importateurs sans scrupules refusant d’en approvisionner le marché local, surgit maintenant, ce n’est pas un hasard de calendrier.  À partir de Constantine, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a promis une riposte ferme contre les opérateurs véreux coupables de cette contre-mesure. Mais, il est encore tôt pour juger de quoi est capable Tayeb Zitouni sur ce front. Sous le toit de l’Éxécutif,  le Premier ministre Nadir Larbaoui, suit le dossier de près. Hier, à l’occasion d’un conseil du Gouvernement qu’il présidé, la question de la mise en œuvre des orientations du président de la République relatives à la préservation du pouvoir d’achat du citoyen, notamment le plafonnement des prix et la régulation et l’organisation du marché national et son approvisionnement en produits de base, a été examinée. Wait and see. 

Farid Guellil 

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