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ENCORE UNE ÉCOLE DE DÉPLACÉS CIBLÉE À GHAZA : Plus de 50 morts dans des bombardements israéliens

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Le massacre se poursuit sans relâche dans la bande de Ghaza, où les forces d’occupation israéliennes ont perpétré, à l’aube, de ce lundi un nouveau carnage d’une extrême brutalité.
Au moins 52 Palestiniens ont été tués hier matin, dans une série de frappes aériennes ciblant les zones densément peuplées, parmi lesquelles une école transformée en abri pour déplacés, dans le quartier de Al-Daraj à Ghaza-ville. Selon les informations confirmées par les autorités médicales locales et les correspondants sur le terrain, 36 personnes ont été tuées dans le bombardement de l’école “Fahmi Al-Jargawi”, dont de nombreux enfants et femmes. Une grande partie des victimes a été retrouvée entièrement calcinée, rendant leur identification impossible. La frappe, menée à l’aide de missiles perforants à guidage de précision, a déclenché un incendie majeur qui s’est rapidement propagé dans les tentes dressées à l’intérieur de l’école, où s’étaient réfugiées des familles entières. Des vidéos largement diffusées montrent les flammes ravageant l’établissement, des corps d’enfants brûlés, et les cris des survivants paniqués. Les équipes de secours ont pu extraire 30 corps entièrement carbonisés, que ni les proches ni les médecins n’ont pu identifier en raison de l’état des dépouilles. Le ministère de la Santé de Ghaza a dénoncé une attaque délibérée contre une structure connue pour abriter des civils déplacés, qualifiant le bombardement de “crime de guerre”. Les premiers éléments de l’enquête indiquent que les missiles israéliens ont transpercé les étages supérieurs de l’école avant d’exploser aux niveaux inférieurs, piégeant les familles dans les flammes. Outre ce massacre dans l’école Al-Jargawi, 19 autres Palestiniens ont été tués dans un raid aérien qui a visé une maison dans le camp de Jabalya, au nord de la bande de Ghaza. Une autre frappe a touché une tente installée dans une école maternelle du camp d’Al-Maghazi (centre du territoire), faisant au moins un mort et plusieurs blessés. Parallèlement, l’aviation israélienne a intensifié ses bombardements sur les quartiers est de Ghaza-ville (Al-Tuffah, Al-Shujaya) ainsi que sur Beït Lahia au nord et Qarara, près de Khan Younès, au sud. Le bilan humain de la journée reste provisoire : au moins 52 morts, 169 blessés, selon les dernières données des hôpitaux du territoire. Mais le chiffre pourrait encore augmenter, de nombreux corps étant toujours sous les décombres, tandis que les équipes de la Défense civile ne parviennent pas à accéder à plusieurs zones pilonnées en continu.

Une guerre d’anéantissement non-stop !
Depuis le 7 octobre 2023, début de la guerre d’extermination déclenchée par Israël contre la bande de Ghaza, le nombre total de martyrs palestiniens s’élève désormais à 53 977, dont une majorité d’enfants et de femmes. Le nombre de blessés atteint 122 966.
Plusieurs milliers de victimes restent encore sous les décombres des maisons détruites, alors que les ambulanciers peinent à se frayer un chemin dans les zones sinistrées. Depuis la reprise de l’offensive, le 18 mars 2025, plus de 3 785 personnes ont été tuées et 10 756 autres blessées en un peu plus de deux mois. Le rythme des massacres s’est intensifié, ciblant des infrastructures civiles, des hôpitaux, des écoles et des camps de déplacés. Le correspondant local de la chaîne Al-Mayadeen rapporte que les frappes israéliennes “provoquent des secousses terrifiantes, les explosions sont continues, les peaux des enfants sont noircies, collées à leurs os”. Il dénonce également l’effondrement du système humanitaire : les aides alimentaires n’arrivent plus, et le prix d’un sac de farine de 25 kilos dépasse désormais les 500 dollars, lorsqu’il est disponible. Cette nouvelle tragédie dans l’école de Al-Daraj intervient alors que la communauté internationale reste largement silencieuse face à l’ampleur des crimes commis. L’attaque ciblée d’un abri de déplacés, pourtant recensé par les Nations unies, témoigne d’une volonté systématique de briser la société civile palestinienne et de punir les survivants en fuite. Les organisations humanitaires sur place parlent désormais ouvertement de “génocide en cours”, d’“anéantissement progressif” d’un peuple assiégé depuis plus de 18 ans, dans l’indifférence presque générale. Des appels à des enquêtes internationales indépendantes, à des sanctions immédiates et à l’activation de la Cour pénale internationale se multiplient, sans effet concret jusqu’à présent. Malgré les flammes, les pertes, le deuil et l’exil intérieur, les habitants de Ghaza témoignent d’une résilience inébranlable. Les survivants creusent à mains nues, organisent des funérailles de fortune, soignent les blessés avec les moyens du bord. La mémoire des martyrs s’imprime sur les murs calcinés, les noms s’échangent dans les prières, et la volonté de résister, de rester, de reconstruire, reste vivace. Alors que les bombes continuent de tomber, les voix palestiniennes, elles, ne se taisent pas.
M. Seghilani

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