Paris dont la voix ne porte plus sur le concert international, continue de manœuvrer pour tenter de faire aboutir, à l’occasion de la prochaine réunion, en octobre prochain, du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental et la mission de la Minurso, le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme cadre de règlement du conflit du Sahara occidental.
Ces gesticulations de Paris ne sont rien d‘autre que l’émanation de son essence d’ancienne puissance coloniale, l’expression de l’extrême droite qui est toujours « travaillée » par la nostalgie de l’empire français. Elles sont également une façon de nier le droit du peuple sahraoui et une façon de rompre avec la légalité internationale qui consacre le caractère non-autonome des territoires sahraouis. Paris qui a tourné le dos au droit et à la légalité internationale comme le prouvent ses positions politiques dans les crises majeures que vit actuellement le monde à travers le conflit en Ukraine et le génocide perpétré par l’entité sioniste contre la population de Ghaza est allée jusqu’à proposer au Maroc des détails techniques pour faire avaliser son plan d’autonomie, comme la libération de certains détenus sahraouis pour créer les conditions permettant de gagner des voix au Conseil de sécurité.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot du défunt gouvernement Bayrou, s’était entretenu au téléphone avec son homologue marocain Nasser Bourita début septembre, pour discuter du plan de la France pour venir en aide à son allié le Maroc. Paris se charge de l’aspect technique du dossier, en tentant de mettre sur pied un nouveau schéma de règlement qui serait l’émanation du plan d’autonomie marocain. Il faut préciser que les manœuvres entre les deux gouvernements ont commencé depuis la visite d’Emmanuel Macron au Maroc, en 2024. Paris pousse Rabat à faire quelques gestes préalables, notamment à travers une éventuelle libération de militants sahraouis en détention dans les prisons du royaume.
Mais cet activisme de Paris sera contrarié par la détermination du peuple sahraoui à défendre son droit inaliénable à un référendum d’autodétermination et par la position immuable de l’Algérie qui défend la légalité internationale.
Dans ce cadre, l’Algérie a défendu depuis le début du conflit le plan de règlement proposé par le Conseil de sécurité et adopté par les résolutions de l’assemblée générale de l’Onu et de l’UA. Dans ce cadre, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf a reçu, mardi soir, l’envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, en visite officielle en Algérie, a indiqué un communiqué du ministère. Cette visite « s’inscrit dans le cadre de la préparation de la réunion du Conseil de sécurité sur la question du Sahara occidental prévue au mois d’octobre prochain, au cours de laquelle l’envoyé personnel devrait présenter au Conseil un rapport sur ses efforts visant à mettre en œuvre le mandat qui lui a été confié », précise le document.
À ce propos, le ministre d’État a réaffirmé « le soutien de l’Algérie aux efforts du Secrétaire général, Antonio Guterres, et de son envoyé personnel, Staffan de Mistura, en vue de parvenir à une solution juste, durable et définitive à la question du Sahara occidental, garantissant au peuple sahraoui son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations unies », ajoute la même source. Le chef de la diplomatie nationale a également évoqué « le rôle central et essentiel de l’ONU », estimant « nécessaire de placer sous son égide toutes les démarches et initiatives visant à organiser des négociations directes et sans condition préalable entre les deux parties au conflit, à savoir le Royaume du Maroc et le Front Polisario ».
En conclusion, le ministre d’État a réaffirmé « l’attachement de l’Algérie à la nécessité de promouvoir la doctrine onusienne consacrée dans le domaine de la décolonisation, saluant le rôle de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), en tant que l’une des formes de l’engagement de la communauté internationale en faveur de la décolonisation au Sahara.
Cela renseigne sur la détermination de l’Algérie à défendre la démarche onusienne et surtout à fermer la voie devant les interférences de certaines parties qui tentent de dévoyer le rôle de l’Onu dans le règlement de ce conflit par des manœuvres dilatoires visant à nier la légalité internationale. C’est une façon de faire barrage, avec fermeté aux manœuvres du couple Paris-Rabat qui espère ainsi par des tours de passe-passe politiques, effacer des années du lutte du peuple sahraoui pour recouvrer son indépendance.
Slimane B.













































