Ali Benflis, le président de Talaïe El Houryet, a rebondi à nouveau sur la question de l’organisation d’une élection présidentielle. Participera-t-il ? Ne participera-t-il pas ? Ce ne semble pas être à l’ordre du jour de l’agenda de Benflis. En revanche, et à priori, il pense que l’organisation du scrutin est tributaire d’un certain nombre de conditions, allant du départ du gouvernement Bedoui jusqu’à la mise en place de mesures d’apaisement en passant par l’installation d’une instance d’organisation des élections qu’il conviendrait à doter de larges prérogatives. En effet, pour Benflis, la création d’un climat favorable au succès du vote qui passerait par l’adoption de mesures de confiance et de calme en est une première condition qu’il faudrait satisfaire. Si tel serait le cas, ce sera «des signes forts de la part des autorités», exprimant ainsi «leur forte volonté» pour garantir la propreté et la transparence de cette échéance. S’exprimant sur sa page facebook, l’ancien chef du gouvernement appelle également au départ du gouvernement Bedoui, jugeant qu’il est devenu «un facteur essentiel de blocage», et le remplacer par un Exécutif composé de compétences nationales pour la conduite des affaires courantes de l’État, en attendant la formation d’un prochain gouvernement sous le prochain président de la République élu. En troisième lieu, Benflis revendique la création d’une autorité électorale indépendante chargée de la préparation, de l’organisation et du contrôle de l’échéance présidentielle, de la révision des listes électorales jusqu’à l’annonce des résultats du scrutin. Enfin, le candidat aux présidentielles de 2004 et 2014 a mis en avant la nécessité de modification de la loi électorale actuelle. Il s’agit par cette mesure d’«éliminer» les foyers de fraude et «combler les carences», comme il en appelle également à revoir la structure de l’encadrement des élections, lever les obstacles au libre choix des électeurs pour garantir un vote honnête.
Sarah O.
