Après être restés longtemps « les bras croisés » face à l’agression génocidaire commise par l’entité sioniste contre la population palestinienne à Ghaza, et, pire, tout en participant aux massacres de femmes et d’enfants par leur aide en armes (toutes sortes), en renseignement (soi-disant pour trouver les «otages »), en propagande mensongère (sur la résistance palestinienne), par la répression contre les pro-palestiniens (accusés d’anti sémitisme),… les dirigeants de l’Union européenne (UE) et d’autres pays occidentaux font mine de « tourner casaque » et s’en prennent à leur allié, le criminel Netanyahou.
Ils trouvent qu’il est allé trop loin avec les bombardements et les pilonnages qui ont tué des familles entières, et le blocus qui a affamé la population. On apprend de source européenne que « mardi 20 mai, une majorité de ministres des Affaires étrangères de l’UE s’est prononcée en faveur d’une révision de l’accord d’association UE-Israël dans le but d’accentuer la pression sur le pays afin qu’il lève son blocus humanitaire de la bande de Ghaza ». C’est tout. D’ailleurs, la même source s’empresse de préciser qu’ « il reste toutefois peu probable qu’une suspension effective de l’accord, qui nécessiterait l’unanimité des Vingt-Sept et une intervention de la Commission, puisse être obtenue prochainement en raison des profondes divisions entre les États membres ». En fait, la réalité du terrain s’est imposée: la résistance palestinienne tient bon, la population martyrisée ne cède pas, l’armée sioniste n’a atteint aucun de ses objectifs, les « otages » restent introuvables et ne seront libérés que sur la base d’un accord d’arrêt de l’agression et de retrait des troupes sionistes de Ghaza, les reconnaissances de l’Etat palestinien se poursuivent, les médias occidentaux qui trouvaient des justificatifs aux actes criminels de Netanyahou et ses complices, les condamnent maintenant. Hier, lors de sa toute première audience générale, à la place Saint-Pierre, le pape Léon XIV a appelé à l’entrée de l’aide humanitaire à Ghaza. Élu le 8 mai, il a appelé à un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza lors de sa première messe. Hier, également, le gouvernement catalan a annoncé la fermeture immédiate de son bureau commercial à Tel Aviv, en signe de protestation contre l’agression sioniste à Ghaza et a demandé l’exclusion de l’entité sioniste du concours de l’Eurovision. À l’intérieur de l’entité sioniste, le moral est sapé par les informations sur le blocus de l’aéroport de Tel Aviv et maintenant du port de Haifa annoncés par les forces armées yéménites ; la tendance à quitter l’entité sioniste devient plus forte. Sans doute conscients de cette réalité, les dirigeants de Grande Bretagne, de France, du Canada et de l’UE haussent le ton et se retournent maintenant contre l’entité sioniste. Il n’est jamais trop tard. Bien avant eux, un intellectuel français, François Burgat, guidé par les principes humanistes, a critiqué le terrorisme d’Etat pratiqué par l’entité sioniste contre les Palestiniens. Et c’est lui qui comparaît devant un tribunal pour … apologie du terrorisme. François Burgat, 77 ans, ancien chercheur du Centre national de la recherche scientifique (CNRS, France), est connu pour être l’auteur de nombreux ouvrages sur le Proche-Orient, comme islamologue et politologue. Son « crime » : il s’est attaqué au « mauvais» terrorisme, celui qui doit rester impuni, aux yeux des dirigeants politiques occidentaux, le terrorisme pratiqué par l’entité sioniste. François Burgat a de la sympathie pour la lutte du peuple palestinien et de l’aversion pour les criminels qui dirigent l’entité sioniste. Il n’est pas le seul à être dans cette position honorable de défenseur des valeurs humaines, des millions de personnes, à travers le monde, clament, tous les jours, « free, free, Palestine », malgré l’accusation d’anti sémitisme, passible, dans les pays occidentaux, d’exclusion professionnelle ou de l’université et d’emprisonnement. Les États-Unis ont donné l’exemple avec leur « chasse aux sorcières » déclenchée contre les militants pro-palestiniens dans les universités américaines.
M’hamed Rebah