La visite de la députée Naïma Salhi, élue à l’Assemblée populaire nationale (APN), de la wilaya de Boumerdès, aux communes de Naciria et Chabet-el-Ameur, a provoqué le courroux et la colère de la population locale. Jamais une visite d’un député n’avait suscité autant de dégoût dans cette région.
Les déclarations de la parlementaire, qui préside également un parti politique, sur l’identité algérienne, notamment la langue amazighe et «le déchaînement de sa haine sur cette langue» selon les réactions qu’elle a suscité, ont plus que stupéfié l’opinion nationale. En se rendant à la commune de Naciria pour figurer parmi les présents au lancement d’un projet de raccordement de gaz naturel, Naïma Salhi a provoqué un «tsunami de réactions» de nombreux citoyens présents, à cette occasion, ne lui souhaitant «guère la bienvenue» en lui lançant «nous ne voulons pas de toi ici». La députée a vite fait de rebrousser chemin, avec l’aide de ses gardes de corps et les forces de sécurité. En choisissant de se rendre à Chabet-el-Ameur, en accompagnant le wali de Boumerdès, qui s’y rendait pour une visite de travail, Naïma Salhi n’a fait que «renforcer sa personne de ridicule» ont déclaré les citoyens présents, qui ont affiché un refus catégorique à sa visite. Pour d’autres, la parlementaire et de surcroît présidente de sa formation politique, Naïma Salhi «n’a jamais pris réellement en compte les préoccupations et problèmes des citoyens notamment, ceux de Boumerdès», wilaya qui l’a élue pour occuper un siège au Parlement. Durant ses interventions à l’APN et passages sur les plateaux des médias télévisuels, «Naïma Salhi passe son temps à se plaindre de gens qui lui veulent du mal, de l’argent» diront des citoyens qui, est, selon eux, «une manière de faire braquer les projecteurs sur elle, en alimentant des polémiques, pour se détourner des vrais problèmes que nous rencontrons.» Mais, ses dernières déclarations en considérant tamazight comme un «dialecte de peuple arriéré», pour l’opinion nationale, le plus étonnant «c’est de savoir comment en portant atteinte à l’identité algérienne», l’administration de l’APN n’a pas pensé «à lui retirer son mandat parlementaire», se sont interrogés des citoyens.
H. M.