Les marchés pétroliers se maintenaient, hier, en cours d’échanges européens, à des niveaux très proches de ceux enregistrés la veille, alors qu’ils sont appelés à se stabiliser autour de 66 dollars, tant est que l’administration américaine est attendue pour confirmer les exemptions décidées sur le pétrole iranien.
Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a clôturé vendredi à 66,35 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 4 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI), pour avril, gagnait 27 cents à 57,49 dollars une heure après son ouverture. Mercredi, les prix avaient nettement progressé à la publication des stocks américains, qui ont diminué la semaine passée de 8,6 millions de barils là où les analystes anticipaient plutôt une augmentation. « Cela suggère que l’économie mondiale est en bonne santé (…) et qu’il n’y a pas de danger immédiat de surproduction », a jugé Tamas Varga, analyste pour PVM. Néanmoins, le pétrole n’a pas réussi à poursuivre sur sa lancée, peinant à trouver une direction. Jeudi, les prix ont divergé alors que la Chine a publié, en début de séance, un indice montrant un repli de son activité manufacturière en février, le plus important en trois ans. Les investisseurs restent également inquiets du manque d’avancées dans les négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine, alors que le géant asiatique est le premier importateur mondial de pétrole.
Le marché devrait maintenant « probablement tourner son attention vers le renouvellement des exemptions concernant le pétrole iranien », a expliqué Edoardo Campanella, analyste pour UniCredit, qui s’attend à ce qu’elles soient « en partie confirmées par l’administration Trump ».
R. E.