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ELLE DÉNONCE L’EXFILTRATION ILLÉGALE D’UNE RESSORTISSANTE ALGÉRIENNE, À SAVOIR AMIRA BOURAOUI : L’Algérie proteste fermement contre la France

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L’exfiltration, à partir de Tunis vers la France, digne d’un acte de gangsters, d’Amira Bouraoui, cette ressortissante algérienne frappée d’une ISTN, à travers une opération mise sous couvert de la diplomatie française, ne passe pas inaperçue auprès des autorités algériennes qui ont demandé des comptes à leurs vis-à-vis.

L’affaire d’Amira Bouraoui, qui doit son exfiltration vers la France à partir de la Tunisie- qu’elle a gagnée clandestinement- à une armada de diplomates de haut rang et d’agents des services français, dont, en particulier, un colonel qui avait coutume de traiter avec cette ressortissante algérienne, risque d’aller loin ! Et pour cause, la France au plus haut niveau de la responsabilité n’a pas respecté, ou pire elle a violé, les bonnes pratiques diplomatiques d’usage entre deux pays qui, récemment, étaient censés partir sur de bonnes bases pour la relance de leurs relations bilatérales. Comment se fait-il que les autorités françaises prétendent « protéger » une ressortissante supposée être la sienne alors que celle-ci ne dispose pas de son passeport français au moment où elle a été extirpée par un officier des services des mains de la police des frontières de l’aéroport de Lyon ?
Si l’Algérie proteste énergiquement, c’est qu’elle dispose suffisamment d’arguments justifiant une opération clandestine qui n’a rien à envier à un film d’Hollywood. Face, justement, à la gravité de l’affaire, l’Algérie hausse le ton contre la France, à travers une protestation formelle, qu’elle avait prise, hier, à deux séquences distinctes. D’abord par le biais de la diplomatique algérienne qui nous explique, dans un communiqué, avoir « fermement » condamné,  la violation  de la souveraineté nationale par des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l’Etat français qui ont participé à une opération clandestine et illégale d’exfiltration d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne (étant frappée d’une mesure d’Interdiction du territoire national, ndlr).
Autrement, Alger a exprimé à l’ambassade de France la ferme condamnation par l’Algérie de la violation de la souveraineté nationale par des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l’Etat français qui ont participé à une opération clandestine et illégale d’exfiltration d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne. Dans cette note officielle, précise le ministère des Affaires étrangères, l’Algérie rejette ce développement « inadmissible et inqualifiable » qui cause « un grand dommage » aux relations algéro-françaises.

Le président Tebboune hausse le ton
N’étant pas convaincue de ce qui seront les réponses de la représentation française, l’Algérie a franchi un palier de protestation qui, cette fois-ci, relève de la présidence de la République. À savoir, le rappel immédiat de notre représentant diplomatique en Hexagone pour consultations. C’est dire, la gravité de l’affaire sur laquelle l’Algérie frappe fort sur la table à l’effet de faire comprendre à la France qu’on ne badine pas avec la souveraineté nationale. En effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le rappel en consultations de l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat. Ceci, précise un communiqué de la Présidence, « Dans le prolongement de la note officielle par laquelle l’Algérie a protesté fermement contre l’exfiltration clandestine et illégale d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne. »
C’est cela la coordination sécuritaire sur les questions d’intérêt commun promise par la partie française dans le cadre de la Déclaration d’Alger pour un partenariat renouvelé, à l’occasion de la visite, fin août 2022, d’Emmanuel Macron ? N’est-ce pas l’objet même de la réunion de la résidence de Zéralda qui avait regroupé les chefs des services de sécurité sous la coupe des présidents Tebboune et Macron ?
Farid Guellil

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