C’est dans un contexte marqué par un pouvoir d’achat en baisse, l’absence d’infrastructures de base dans les quartiers et cités des villes du pays sans parler du dossier des zones d’ombre, que la campagne électorale pour les élections locales du 27 novembre intervient. L’opération débute aujourd’hui et les candidats sont devant un grand défi pour convaincre les citoyens par leurs programmes.
En effet, La campagne pour l’élection des Assemblées populaires communales (APC) et de wilayas (APW), dernière étape pour parachever le processus d’édification des institutions de l’État, débute aujourd’hui, et elle s’étalera sur trois semaines, conformément à l’article 73 de la loi portant régime électoral « la campagne électorale est déclarée ouverte, vingt-trois (23) jours avant la date du scrutin et s’achève trois (3) jours avant »
Cependant 40 partis politiques et listes indépendantes animeront des meetings, des sorties de proximité, des conférences et débats télévisés pour essayer de convaincre les citoyens de voter en leur faveur.
Par ailleurs, et vu la situation sociale et économique que vivent les Algériens, en sus de la cherté de vie et les produits de première nécessité, les citoyens font face à de nombreux problèmes liés au cadre de vie directe, dont l’absence d’infrastructure de base dans les nouvelles cités, manque de transport, les routes qui sont impraticables, crise d’eau, absence de centres de santé, manque d’éclairage, absence d’espaces d’épanouissement pour les grands comme pour les petits…. etc.. , tous ces points et autres dont souffrent les habitants des régions enclavées et isolées et ceux de la capitale, doivent être inclus dans les discours et programmes des candidats aux prochaines élections locales, et s’intéresser davantage aux préoccupations des citoyens et aux problèmes de chaque commune et wilaya afin d’apporter le développement espéré par les habitants, le peuple et l’Etat. Dans ce cadre, et selon le président de la République Abdelmadjid Tebboune l’élection prévue le 27 novembre prochain témoigne de la volonté forte et ferme de l’Etat de protéger le choix souverain des citoyens et citoyennes et de lutter contre toutes formes de domination de l’argent et d’influence visant à porter atteinte à la crédibilité du processus électoral ».
66% des dossiers déposés pour les APW acceptés
Rappelant par ailleurs que selon le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi 1.158 dossiers de candidature aux Assemblées populaires de wilayas (APW) ont été retirés. D’après la même source, 22.325 dossiers de candidature aux Assemblées Populaires Communales (APC) ont également été retirés, alors que le nombre des formulaires de souscription de signatures individuelles pour les APC et APW a atteint les 13.698.013. L’ANIE a révélé, en outre, le dépôt de 1.100.634 dossiers pour les APW dont 66% des dossiers déposés, soit 727.938 dossiers, ont été acceptés. Le nombre d’électeurs appelés aux urnes le 27 novembre prochain est lui de 23.717.479. Le jour du rendez-vous électoral, des membres des APC et APW seront élus pour un mandat d’une durée de cinq ans. En outre un tirage au sort relatif à la répartition du temps d’antenne entre les candidats a été organisé dimanche en présence des représentants des partis et des listes indépendantes. Pour la première fois, six chaînes de la Télévision publique et cinq chaînes de la Radio nationale ont été mobilisées avec l’implication de toutes les radios locales. Un volume horaire de 318 heures pour la télévision, 315 pour les chaînes de la Radio nationale et 1.564 pour les radios locales, soit un volume horaire total de 2.197 heures sera consacré à la diffusion des interventions des candidats. L’ANIE a attribué pour chaque liste un numéro d’identification. Les listes partisanes sont numérotées de 001 jusqu’à 100, alors que les listes indépendantes portent les numéros 101 et plus pour faciliter l’opération, en sus d’un numéro d’identification pour les Assemblées populaires communales (APC) et de wilayas (APW).
Sarah Oubraham