L’EHU « 1er Novembre 1954 » d’Oran organise, pour deux jours (lundi et mardi), des journées de sensibilisation sur la tuberculose pulmonaire pour le grand public, suivis d’une journée d’étude le mercredi sur le même thème pour les professionnels, a-t-on appris auprès du chef de service de pneumologie, Ouardi Aissa.
Organisée à l’occasion de la journée mondiale de la tuberculose, célébrée le 24 mars de chaque année, cette initiative est marquée par des chapiteaux dressés à l’entrée de l’hôpital, avec des médecins spécialistes mobilisés pour accueillir le public et lui fournir des informations sur cette maladie. Abordant cette rencontre organisée cette année sous la thématique « Oui nous pouvons mettre fin à la tuberculose: s’engager, investir, agir », le Pr Ouardi estime qu’endiguer cette maladie repose sur trois piliers, le diagnostic précoce du malade, le dépistage de sa famille et des personnes proches et la rigueur dans la prise du traitement.
Le même spécialiste a abordé certains symptômes de cette maladie, comme la toux avec notamment des crachats contenant du sang, une fièvre persistante, un amaigrissement, soulignant que les traitements conventionnels ne donnent pas de résultats et nécessitent l’avis d’un spécialiste. Une fois le patient diagnostiqué porteur de tuberculose pulmonaire, son entourage proche , sa famille notamment, doit impérativement se faire dépister, car un tuberculeux contamine, en moyenne, dix personnes par an, a fait savoir Pr Ouardi. En ce qui concerne le traitement qui comporte plusieurs médicaments, ce spécialiste a indiqué qu’il s’étend sur plusieurs mois (entre 6 mois et un an), ce qui exige une rigueur. Le service de pneumologie de l’EHU d’Oran a enregistré plus de 130 cas de tuberculose au cours de l’année 2024, dont 70 qui ont nécessité une hospitalisation, étant des cas compliqués ou sévères, a précisé Pr Ouardi, indiquant que son service accueille des malades de toute la région Ouest du pays. « La tuberculose est une maladie qui peut être guérie à 97% si elle est bien prise en charge, mais peut être mortelle si la prise des médicaments n’est pas respectée », souligne pour sa part, Pr Tarfani Djahida, chef de service exploration pulmonaire au niveau de l’EHU.
