Aux environs de 7h45mn, ce dimanche 6 septembre 2015, premier jour de la rentrée des classes, édition 2015-2016, Hamou Ahmed Touhami et Hidayette Hirèche respectivement wali et directrice de l’éducation de a wilaya d’Aïn Témouchent, ainsi qu’une importante délégation issue des membres de l’exécutif de wilaya et de hauts cadres du secteur de l’éducation, ont franchi le haut perron de l’établissement scolaire Khabzaoui sise, nouvelle ville. Ce qui a absolument retenu l’attention de l’assistance et des professeurs du collège, est le discours inaugural qu’a présenté Hidayette, un registre magistral et solennel à la fois comportant des passages forts ponctués par des bribes de mots à connotations nationalistes, dites dans un accent fort, émouvant et attendrissant. L’oratrice sachant manier le mot et le verbe, Hidayette a saisi l’occasion en présence du wali pour dire « que de grands efforts ont été déployés pour réussir la rentrée scolaire 2015-2016. Aussi évoquant quelques chiffres, elle était sûre d’elle que toutes les écoles primaires devaient dispenser des cours préscolaires soit environ 195 établissements qui vont en faire office. Elle a bien insisté sur cette question car la fédération des parents d’élèves avaient une semaine auparavant souligné la nécessité de donner les mêmes chances à toutes les communes quant l’ouverture de classes préparatoires. Donc l’heure est au constat et les associations des parents d’élèves et les membres de la fédération sont là, pour vérifier les propos tenus et les engagements pris par l’administration. S’agissant de l’ouverture des cantines à travers l’ensemble des écoles primaires, l’oratrice avait laissé entendre qu’elles seront ouvertes, dès ce dimanche. Est-ce possible ? L’on veut bien et les échos ne vont pas tarder à délier les langues pour infirmer ou confirmer ce qui a été pris comme décisions. Il est à rappeler que des collèges de localités rurales ne disposent pas de cantines. Cette information est importante et la directrice doit la vérifier et prendre les mesures qui s’imposent. Il a été rapporté par la fédération des parents d’élèves que l’ancien collège et le CEM nouveau à Oued Sebbah, dans la daïra d’Aïn El Arbaa doivent faire l’objet d’une inspection pour voir pourquoi la cantine au niveau du premier établissement n’est pas opérationnelle, et pourquoi au niveau du nouveau CEM, le projet n’a pas prévu la construction d’une cantine.
On sait pertinemment que plus de 50% des apprenants sont issus de familles pauvres et habitants dans des fermes éloignées. Aussi il est à mentionner que plus de 85 000 élèves devaient fouler le pavé des cours, ce dimanche. En matière d’entraide et solidarité communautaire, objet du cours inaugural présenté par un enseignant, la directrice a tenu à rappeler que 37 200 élèves devaient bénéficier de la prime de scolarité de 3 000 da et pas moins de
10 000 autres devaient avoir des cartables et des fournitures scolaires. Elle dira au passage que 03 écoles primaires, un collège et un lycée devaient ouvrir leurs portes pour la première fois. Hidayette n’a pas dit si le lycée en question est celui à mettre à la disposition du centre universitaire Belhadj Bouchaïb, qui connaît de sérieux problèmes en matière de postes pédagogiques à pourvoir pour la rentrée universitaire 2015-2016. La décision d’affecter du lycée à été prise par le wali, lors de sa dernière visite qui l’a conduite à inspecter les projets en souffrance du centre universitaire. La délégation conduite par le chef de l’exécutif de la wilaya s’est rendue par la suite à l’école Chérifi Mohamed, un établissement situé non loin du siège de la wilaya. Il a constaté un taux d’occupation par classe (TOC) de 45 élèves, un fait qui a suscité beaucoup d’interrogations à tel enseigne que le wali a donné instruction pour remédier à cette situation. Dans les rapports et bilans du secteur présentés aux sessions de l’APW, il a été rapporté que le TOC était de 25 élèves par classe.
Cette moyenne est souvent trompeuse et ne fait ressortir des disparités, certes minimes, mais qui ont des incidences néfastes sur la scolarité des élèves. Est-ce un mauvais choix de la part du staff qui a programmé l’école Chérifi Mohamed ou bien c’est étudié pour que le représentant du ministre de l’Intérieur prenne connaissance des difficultés du secteur ? Une grande question qui en dit long et qui peut décrypter des inattendus par la suite. En fin comment se fait-il qu’au premier jour de la rentrée des classes, le wali constate des ordures et des déchets inertes jonchés à côté de l’école sus citée ? L’autre question qui ne laissent d’aucun sans réaction. S’agissant le projet du nouveau lycée d’Aïn El Kihel, la directrice Hidayette a rapporté qu’il a été gelé sans donner des précisions du gel.
Boualem Belhadri