Le président Abdelmadjid Tebboune entame, à partir de lundi 17 juillet 2023, une visite d’État en République populaire de Chine, à l’invitation de son homologue chinois Xi Jinping.
« La visite intervient dans le cadre de la consolidation des relations solides et enracinées » et vise à « renforcer la coopération économique entre les deux pays amis « , explique un communiqué de la Présidence de la République. Cette visite n’est pas une surprise. Le président Tebboune l’avait évoquée lors de l’entrevue périodique accordée à des représentants de médias nationaux à la fin de l’année dernière. Il avait annoncé qu’il visiterait la Chine, après sa visite en Russie. La visite du président Tebboune en Chine, considérée comme échéance bilatérale centrale, a fait l’objet, en mars dernier, de «discussions approfondies et fructueuses» entre le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, à l’époque Amar Belani, et l’ambassadeur de la République populaire de Chine en Algérie, Li Jian, qu’il a reçu. Cette visite est censée réaliser un bond qualitatif dans les relations algéro-chinoises, et insuffler un contenu plus solide et diversifié au partenariat global que les deux pays ambitionnent d’asseoir. Elle permettra sans doute d’accélérer la concrétisation des projets structurants majeurs, inscrits dans le 2e Plan quinquennal de coopération stratégique globale (2022-2026) visant à élargir la coopération bilatérale dans plusieurs domaines dont les énergies renouvelables, spatial, culturel et touristique, ainsi que dans les domaines de l’industrialisation, ainsi que le Plan exécutif pour la concrétisation conjointe de l’initiative de la ceinture et de la route et le Plan triennal (2022-2024) de coopération dans des domaines stratégiques. Il y a une volonté commune, au plan bilatéral, d’harmoniser les stratégies de développement des deux pays et de renforcer leur rapprochement économique. La Chine a accueilli favorablement la démarche d’adhésion de l’Algérie aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) qui tiendront leur 15e sommet à Johannesburg, dans la deuxième quinzaine du mois d’août prochain, autour du thème « Les BRICS et l’Afrique : un partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif ». La solidité de la relation qui lie la Chine à l’Algérie, n’est plus à prouver. Elle repose sur une profonde amitié traditionnelle. En mars dernier, l’ambassadeur de Chine en Algérie, Li Jian, en avait parlé sur le compte de l’ambassade de son pays via Twitter. Il a rappelé quelques grandes réalisations dans la coopération entre les deux pays à travers de grands projets tels que la mosquée d’Alger et le complexe olympique à Oran. Il a fait remarquer que dans le domaine du commerce, la Chine est un partenaire solide pour l’Algérie, ainsi que dans l’industrie, la technologie, la santé, l’éducation et d’autres domaines. Au plan politique, l’Algérie et la Chine ont des positions convergentes sur les questions qui marquent les relations internationales. Les deux pays déploient des efforts conjoints pour consolider le mouvement des non-alignés. Ils sont favorables à l’application du Droit international sans exclusive. Ils s’inscrivent dans la dynamique de l’émergence du monde multipolaire en construction. La Chine considère l’Algérie comme un grand pays et un pays pivot dans la région. Récemment, à l’occasion du 60ème anniversaire de l’envoi de l’équipe médicale chinoise en Algérie, l’ambassadeur de Chine en Algérie, Li Jian, après un rappel des relations profondes entre les deux pays depuis la guerre de Libération nationale et les différents accords de coopération signés entre Alger et Pékin, a fait remarquer que l’accord de partenariat stratégique global de 2014, a été le premier du genre noué par la Chine avec un pays arabe. Il avait affirmé que l’Algérie et la Chine « resteront toujours de bons frères » et de « bons amis pour faire avancer la construction d’un ordre international plus juste et équitable ».
M’hamed Rebah
