Le président de la Banque mondiale, selon lequel l’épidémie pourrait coûter 32 milliards de dollars à l’Afrique, déplore le manque de solidarité internationale. «Nous sommes en train de perdre la bataille» face à Ebola», a déclaré le président de la Banque mondiale, lors d’une conférence de presse au siège de l’OCDE à Paris. «Certains pays ne se préoccupent que de leurs propres frontières», ce qui est «très inquiétant», selon Jim Yong Kim, pour qui «nous n’avons toujours pas pris conscience de la solidarité nécessaire» au niveau international». Il a toutefois salué les efforts des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni.
La Banque mondiale a récemment jugé que l’épidémie pourrait coûter 32 milliards de dollars à l’Afrique. L’ONU a reçu jusqu’ici 38 % de son appel de fonds de près d’un milliard de dollars destiné à faire face aux besoins humanitaires liés à l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, a indiqué vendredi un porte-parole de l’Ocha (bureau des affaires humanitaires de l’ONU). «Il faut y ajouter 217 millions de dollars promis, mais qui ne sont pas encore arrivés sur les comptes bancaires», a-t-il précisé. Avec ces promesses de dons, l’ONU a atteint 60 % des fonds requis.
Selon le dernier bilan de l’OMS, la fièvre hémorragique a fait 4 493 morts sur 8 997 cas enregistrés dans sept pays (Liberia, Sierra Leone, Guinée, Nigeria, Sénégal, Espagne et États-Unis).