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Du GIA au MAK

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Les révélations du principal accusé qui a tenté d’introduire d’importantes quantités d’armes et de munitions dans le territoire national lors d’une traversée maritime en provenance de Marseille, sont édifiantes. D’abord qu’il est membre du « MAK » depuis 2016. Ensuite il a confirmé que cette organisation terroriste sert les intérêts de cercles hostiles à l’Algérie qui se trouvent en France, au Maroc, aux Émirats arabes unis et en Israël. D’ailleurs il a précisé avoir des contacts directs avec l’armée sioniste. Les quantités d’armes et de munitions qu’il transportait avant d’être arrêté par les services de sécurité algériens devaient servir à « commettre plusieurs actes criminels pour semer le chaos, l’insécurité et la confusion parmi les citoyens » alors que les Algériens sont totalement engagés dans le processus d’élection de leur président de la République. Pour bien comprendre cette affaire, il faut remonter 30 ans en arrière. À la prise d’otages de l’airbus d’Air France à l’aéroport d’Alger. C’était le 24 décembre 1994. Une affaire qui a gardé tous ses secrets. Brièvement résumée, celle-ci tient à quatre terroristes qui se réclamaient du GIA et dont le chef était un marchand de légumes d’à peine 25 ans, qui avaient pris le contrôle de l’airbus. Parmi les 241 personnes (passagers et équipage) à bord, se trouvait un certain Ferhat Mehenni.
Après avoir assassiné trois passagers, les terroristes demandent à Mehenni ses papiers. Sur son passeport la profession était : « homme politique » (il était au RCD). Surpris, les terroristes s’enferment dans la cabine de pilotage pour savoir quel sort ils devaient réserver à ce passager pas comme les autres. Lorsque les terroristes sont ressortis de la cabine, ils ont rendu à Ferhat Mehenni son passeport comme si de rien n’était. Il ne sera plus inquiété par les terroristes et sortira de l’avion en même temps que les autres passagers. Cette séquence, que lui-même avait raconté à chaud à l’époque, est énigmatique. Le fait que les « décideurs » du GIA, le plus sanguinaire des groupes terroristes de la décennie noire, ont considéré que cet « homme politique » n’était pas leur ennemi et qu’il fallait lui laisser la vie sauve, prouve l’appartenance de l’homme. En France c’est François Mitterrand qui était président de la République, tandis que Dominique De Villepin, qui a suivi de près cette affaire, était directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères Alain Juppé. Partant de cette séquence de l’airbus d’Air France, on peut dire que le recrutement de Ferhat Mehenni par des officines étrangères n’est pas récent. Mis à la tête d’une organisation terroriste pour tenter de semer, à son tour, le chaos en Algérie, Ferhat Mehenni pense que son MAK pourra réussir là où le GIA a échoué. Il est clair, cependant, que des menaces existent. L’ANP veille et protège l’Algérie. Il y a également notre unité nationale qui est une force de dissuasion incomparable. L’occasion d’envoyer ce message à nos ennemis nous est donnée le 7 septembre prochain. Par un vote massif !
Zouhir Mebarki

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