Accueil ACTUALITÉ Droits de l’homme : la situation des détenus s’améliore, selon Ksentini

Droits de l’homme : la situation des détenus s’améliore, selon Ksentini

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La situation des pensionnaires des pénitenciers algériens a fait, hier mercredi à l’Hôtel Safir à Alger, l’objet d’une rencontre organisée conjointement par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (Ccnppdh) que dirige Mustapha Farouk Ksentini et l’organisation internationale Penal Reform International. En effet, il a été question du rôle qu’est amené à jouer la société civile dans la protection des personnes vulnérables dans les établissements pénitenciers, à savoir les femmes et les mineurs. Sur le total des personnes emprisonnées à travers le monde, il n’existe que 9% de femmes, selon des statistiques dévoilées durant cette rencontre. Toutefois, la gent féminine se distingue en ce sens où, contrairement à son congénère l’homme, elle ne bénéficie pas de préjugés favorables de la part de la société en faveur de sa réinsertion sociale. En fait, les préjugés de l’opinion publique sont sans appel. La prison reste toujours une prison, a dit pour sa part et en guise de préambule, Layachi Daâdouâa, membre de la Ccnppdh. Appréciant à sa juste valeur l’importance de la rencontre, le responsable de la Commission a lancé un appel en direction des représentants de la société civile afin qu’ils s’impliquent dans la promotion de la condition des femmes et des mineurs pensionnaires des établissements pénitenciers.
Il a par ailleurs, fait l’éloge du cas de l’Algérie en la matière, se félicitant des efforts considérables déployés dans le cadre de l’État de droit et soulignant que les choses se sont grandement améliorées. Inaugurant officiellement les travaux de la rencontre, le président de l’Instance des droits de l’Homme, Farouk Ksentini, a fait très brièvement état des progrès réalisés en Algérie en matière de prise en charge des détenus. La situation des détenus algériens a connu une amélioration certaine au cours des dernières années par rapport à d’autres pays même si des efforts restent à faire afin d’atteindre le niveau des pays développés, a en substance déclaré Farouk Ksentini. Présente à l’évènement, la représentante de l’Association Iqra a fait une courte présentation des cours d’enseignements qu’elle prodigue aux femmes détenues. Un programme a été concocté dans cette perspective avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Des activités manuelles sont dispensées parallèlement à un enseignement général, a-t-elle signalé. S’exprimant à son tour, la directrice régionale de l’Organisation Penal Reform International Middle East and North Africa, la Jordanienne Taghreed Jaber Alqadi a affirmé apprécier le développement sans discontinuité constaté dans l’arsenal juridique algérien, citant en particulier les dispositions stipulées par l’amendement du code pénal en ce qui concerne les femmes victimes de violence et celles portant protection de l’enfance. Soulignant que la législation algérienne et en phase avec les engagements internationaux et que l’Algérie est le seul pays du monde arabe qui accorde la peine des travaux d’utilité publique en guise de peine, la Jordanienne a estimé que des insuffisances persistent. À ce propos, elle a déclaré souhaiter qu’il soit prévu dans la juridiction nationale le poste de juge d’application des peines. Sur sa lancée, elle n’a pas manqué de plaider pour des palliatifs à la peine d’emprisonnement des femmes. L’administration et le ministère de la Justice algériens ont réalisé des progrès notables, a-t-elle cependant nuancé. «Nous travaillons en Algérie depuis 2004 en matière de gestion des pénitenciers.
Il reste encore à faire afin d’atteindre la totalité des objectifs que nous nous sommes fixés», a-t-elle enchaîné plaidant en faveur de l’accompagnement des détenues au sein même des établissements pénitenciers et aussi pour un accompagnement sociétal et économique à leur sortie de prison. Les travaux de la rencontre organisée par la Ccnppdh se déroulent à huis clos. Ils se déclinent en deux séances, à savoir celle consacrée à la «Protection des couches vulnérables des établissements pénitenciers et son adéquation avec les standards internationaux et régionaux ». La deuxième séance de la rencontre est intitulée : «Cadres de partenariat et les opportunités d’actions offertes aux organisations de la société civile dans la prise en charge et la protection des couches vulnérables».
Mohamed Djamel

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