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Drogue, « si jeunesse savait » !

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Dans plus d’une trentaine de pays, le trafic de drogue peut mener à la peine de mort. Parmi ces pays, il y a la Chine, l’Inde, Cuba, la Libye, l’Indonésie, les Etats-Unis, le Vietnam, le Qatar, etc…Au mois de mai dernier, le Nigéria a rejoint ces pays en introduisant la peine capitale par une loi adoptée par le Sénat. Notre pays qui n’a pas formellement aboli la peine de mort n’en repousse pas moins les exécutions depuis une trentaine d’années. Ceci bien que le trafic de drogue ne figure pas parmi les crimes passibles de cette peine extrême. La peine la plus lourde est « la réclusion perpétuelle pour toute personne qui a cultivé d’une manière illicite le pavot à opium, le cocaïer et la plante de cannabis, en connaissance de cause » art.20 de la loi n° 23-05. C’est précisément de cette loi qu’il a été question, jeudi dernier, au Cercle national de l’Armée (CNA) de Beni-Messous. La rencontre était organisée conjointement par la Cour d’Alger, la wilaya d’Alger et l’Office national de lutte contre la drogue (ONLCD). Elle avait pour thème : « les principaux amendements contenus dans la loi 23-05 relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes : entre théorie et pratique ». Deux ministres y ont participé.
Celui de la Justice, Abderrachid Tabi et celui de la Santé, Abdelhak Saihi. Tous deux ont prononcé un discours mettant en relief le danger croissant que font courir à notre pays les narcotrafiquants à l’instar de tous les pays de la planète. D’où cette remarque de notre ministre de la Justice qui a déclaré que « la lutte contre un fléau transnational de cette ampleur exige la conjugaison des efforts à l’échelle internationale ». Il a rappelé que « les tentatives d’inonder notre pays de psychotropes et de cannabis, notamment via la frontière ouest, révèlent une opération orchestrée visant à nuire à la santé physique et psychique des forces vives de la nation que sont les jeunes ». Dans cet ordre d’idée, la loi 23-05 qui était l’objet central de cette rencontre prévoit jusqu’à dix ans de prison contre « quiconque fait, intentionnellement et par tous les moyens, la promotion de stupéfiants et/ou de substances psychotropes ». Dans certains cas cette peine peut aller jusqu’à 20 ans de prison (art.16 bis 1).
D’autre part, la prévention est prévue clairement par l’art.6 qui prévoit que « l’action publique n’est pas exercée à l’égard des personnes ayant consommé des stupéfiants ou des substances psychotropes lorsqu’il est établi qu’elles se sont soumises à une cure de désintoxication… ». Pas de prison donc pour les simples consommateurs s’ils acceptent de se soigner. Pas de poursuites non plus contre le complice qui « … en a donné connaissance aux autorités administratives ou judiciaires » (art.30). Cette lutte est l’affaire de tous. Y compris « les médias (qui) doivent inclure dans leurs programmes, la prévention… (art.5 bis 4) ». C’est un devoir national !
Zouhir Mebarki

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