Les alertes et les mises en garde contre le risque imminent d’une quatrième vague de la pandémie de Covid-19 ne cessent d’être lancées. Les spécialistes de la santé sont nombreux à appeler à la vigilance et à renouer avec les gestes de prévention abandonnés par un grand nombre de citoyens. Ils insistent surtout sur la nécessité de la vaccination avant que cela ne soit trop tard.
C’est le cas du Dr Lyès Akhamouk, spécialiste des maladies infectieuses et membre du comité scientifique chargé du suivi de l’évolution de la pandémie du covid-19. Intervenant vendredi sur les ondes de la radio locale de Sétif, Akhamouk a affirmé que la quatrième vague est désormais « inévitable » compte tenu notamment de l’augmentation quotidienne des cas de contamination enregistrés ces derniers jours, ainsi que des hospitalisations et du nombre de patients en réanimation. Selon le même intervenant, « tous les indicateurs biologiques démontrent que les contaminations au covid sont en hausse depuis deux semaines surtout dans les grandes villes. C’est une tendance qui va se propager vers les autres villes », a-t-il mis en garde. Pour ce spécialiste des maladies infectieuses, le Pic des contaminations sera atteint dans 4 à 6 semaines, estimant qu’il n’y a plus de temps à perdre pour aller se faire vacciner. Expliquant, dans ce contexte, que l’immunité contre le virus sera obtenue après 6 semaines de la vaccination. Toujours en ce qui concerne cette opération, Akhamouk a invité les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques à prendre la 3eme dose du vaccin notamment ceux ayant été vaccinées il y a 6 mois. En plus de la vaccination, Lyès Akhamouk rappelle que pour faire face au virus et atténuer sa force, il faudra également renouer avec les gestes de prévention dont le port du masque et la distanciation physique. De ce qui est de l’intensité de la quatrième vague, l’intervenant de la radio Sétif a relevé qu’elle pourrait s’avérer plus légère que les précédentes et ce grâce au « taux de vaccination qu’a atteint l’Algérie ». D’autre part, il a assuré que, contrairement la troisième vague, les dispositions ont été prises concernant le stock en oxygène, en médicaments et moyens nécessaires permettant de prendre en charge le maximum de patients en cas de quatrième vague.
Ania Nait Chalal
