Notre affranchissement des hydrocarbures n’est plus un vœu pieux. La diversification de notre économie est une réalité palpable. Nous produisons de plus en plus. Nos besoins sont de plus en plus satisfaits. Au point d’avoir réduit, substantiellement, nos importations et dans le même temps nos exportations hors hydrocarbures augmentent. Atteindre l’autosatisfaction de notre consommation de manière générale et plus particulièrement notre sécurité alimentaire, ne sont plus des objectifs lointains. Le meilleur indice qui conforte ce grand pas réalisé par notre économie, est le lancement, dimanche dernier, par trois ministres (Nadjiba Djilali, la ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, en présence du ministre de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises, Noureddine Ouadah, et du ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine El Mahdi Oualid), du premier atelier consultatif sur le projet d’élaboration de la nomenclature des métiers de l’environnement. « Bien plus qu’un exercice administratif ou une simple classification technique, l’élaboration d’une nomenclature nationale des métiers de l’environnement participe d’une vision stratégique à travers laquelle nous entendons inscrire l’emploi-vert parmi les priorités de la planification nationale » a tenu à préciser Mme Djilali. Il faut dire que l’économie circulaire existe déjà dans notre pays. La transformation et le recyclage occupent une place de plus en plus importante parmi nos jeunes. Nos industriels qui réceptionnent les collectes sont de plus en plus nombreux à investir dans ce domaine jugé très rentable. Le secteur connait un tel succès qu’il est devenu indispensable de mieux l’encadrer. Pour Ouadah « l’existence de dizaines de microentreprises en activité dans ce secteur en plus de plusieurs start-up qui conçoivent des plateformes et des applications spécialisées dans la transformation et le recyclage » incite à une valorisation toujours plus grande pour permettre la création d’un plus grand nombre de start-up dans ce créneau. Quant à El Mahdi Oualid, sa participation au développement de cette économie verte consiste à prévoir de nouvelles spécialités liées au recyclage, dans les instituts et centres de formation professionnelle. En complément (ou en intégrant) du Conservatoire national des formations à l’environnement (CNFE) et du Centre national des technologies de production plus propres (CNTPP) qui dépendent, depuis 2002, du ministère de l’Environnement. Il faut dire que cette économie verte est connue du grand public par ces jeunes que l’on voit chaque jour collecter à bord de petites camionnettes, soit des déchets de plastiques, de cartons, voire même du pain. Les lieux de destinations de toutes ces récupérations sont des entreprises de transformations qui fleurissent au fil du temps et de la popularité de l’économie circulaire qui n’est rien d’autre que la transformation et le recyclage des déchets. Cerise sur le gâteau de la diversification !
Zouhir Mebarki