Au moment où ses diplomates plaident, vaillamment et brillamment, au Conseil de sécurité des Nations unies, la cause du peuple du Sahara occidental- cette dernière colonie en Afrique qui vient de faire l’objet d’une inique et cynique tentative pour lui ôter son statut de territoire non-autonome qu’il faut décoloniser –l’Algérie a subi des actes hostiles et provocateurs visant à l’intimider et la déstabiliser dans le cadre de sa mission onusienne. Il n’est pas seulement question des pressions et des manœuvres opérées en permanence en coulisses et dans l’enceinte de l’ONU. Il y a eu aussi des événements extérieurs qui ont pesé comme facteurs sur le déroulement de la mission diplomatique algérienne dans le cadre du vote de la résolution 2797 sur le Sahara occidental. Et comme par hasard, cela est arrivé à la veille de la célébration d’une date aussi historique que porteuse d’une grande symbolique de libération nationale. Notamment, le 1er Novembre qui est l’acte déclencheur de la Révolution algérienne contre la colonisation française. En effet, alors que l’Algérie a concentré effort et énergie sur la question du Sahara occidental à l’ONU, en France, l’assemblée nationale a voté une proposition de résolution émanant des racistes du Rassemblement national pour dénoncer l’accord migratoire conclu avec l’Algérie en 1968. Bien que l’acte ne soit pas le premier du genre, le timing en dit long sur les tentatives de déstabilisation émanant d’un pays membre permanent du Conseil de sécurité qui a cautionné la colonisation marocaine au Sahara occidental. Et pourtant, le représentant de l’Algérie à l’ONU, le brillantissime diplomate Amar Bendjama a prévenu, tout le monde, il y a quelques semaines. Autrement dit, aucune provocation ne peut déstabiliser l’Algérie et aucune personne ne peut l’intimider. Pas même cet autre acte hostile, lâche et indigne de la part de celui censé porter haut la diplomatie du Makhzen. En effet, le chef de la mission marocaine à l’ONU, Omar Hillale pour ne pas le citer, a osé souiller le drapeau algérien dans une tentative désespérée de provoquer notre pays. Il a osé toucher de ses salissures le drapeau algérien, ce symbole frappé de la couleur rouge du sang versé par un million et demi de martyrs qui ont libéré la Patrie. En se présentant, devant le carré des journalistes pour faire une déclaration, cet énergumène, qui n’a de diplomate que le nom, a tenté de cacher le drapeau algérien derrière le drapeau américain, pour éviter qu’il apparaisse sur la photo. Cet acte est une parfaite illustration du niveau pas étage du représentant marocain à l’ONU. Il n’y a pas une façon subtile pour qualifier ce geste de voyou.
Farid Guellil
