Les 118 passagers, dans la majorité des libyens et une dizaine d’étrangers, du vol de l’airbus A320, de la compagnie libyenne Afriqiyah Airways, ont échappé hier au pire, après le détournement par deux pirates de l’air, de l’avion en partance de Sebha vers Tripoli, en faisant atterrir l’appareil à l’aéroport de La Valette à Malte.
La libération des 111 passagers, 82 hommes, 28 femmes et un enfant, par les pirates de l’air, est intervenue peu de temps après l’atterrissage de l’avion détourné de Libye, vers l’aéroport maltais de La Valette par « deux «pirates armés», exigeant selon les médias locaux, la «libération de Seïf el-Islam Kadhafi, emprisonné» outre qu’ils ont demandé l’asile politique. L’équipage de l’appareil, au nombre de sept (07) n’ont pu quitter l’avion et les pirates ont fait savoir qu’il l’exploseraient si leur exigence ne serait pas satisfaite, selon la même source. Peu de temps après, les membres de l’équipage retenus en otage quittent l’avion, de même que les deux pirates, qui ont été appréhendés, a annoncé le Premier ministre maltais Joseph Muscat via son compte twitter. Dès le début de l’opération de la libération du premier groupe de passagers, constitué de femmes et d’un enfant, le Premier ministre maltais , avait communiqué, via son tweet, cette information, indiquant que 25 personnes composaient le premier groupe des passagers libérés par les pirates de l’avion libyen. Auparavant, Joseph Muscat avait également utilisé son compte twitter pour annoncer, a-t-il écrit «un possible détournement d’un avion libyen», vers l’aéroport international, de Malte, la Valette. Fermé pour des raisons de sécurité, dans ce genre de situation, le trafic aérien, vers ou en partance de l’aéroport de la Vallette a été interrompu jusqu’à tard dans la soirée d’hier.
Après sa déviation de sa trajectoire initiale, prévue initialement dans le ciel libyen de Sebha, au sud ouest libyen vers la capitale Tripoli, selon la presse maltaise, deux pirates armés ont réussi à prendre le contrôle de l’appareil, pour le faire traverser, la Méditerranée et atterrir, dans sa partie Nord, à Malte précisément. Les pirates à bord de l’avion détourné ont exigé, selon la presse, libyenne et maltaise «la libération du fils de Kadhafi, emprisonné» selon la presse libyenne et maltaise. Par ailleurs, il a été notamment question dans les médias, que les pirates auraient réclamé l’asile politique. On pouvait voir, d’une transmission directe, de l’avion cloué au sol à l’aéroport de La Valette, un cordon des services de sécurité de Malte, notamment des militaires qui entouraient l’appareil piraté, et des passagers descendre calmement alors que quelques uns , tenaient à la main l’emblème de la Libye, d’avant sa crise de 2011 et l’effondrement de ses institutions, notamment, après l’intervention de l’Otan dans la crise libyenne. L’opération de piratage de l’avion de la compagnie libyenne Afriqiyah Airways et du détournement de son vol, des lignes intérieures aux lignes extérieures, pour enfin atterrir à Malte, intervient, dans un contexte et conjoncture particuliers. Il s’agit d’une opération de piratage aérien, opéré après quelques jours de l’annonce officielle, mardi dernier, de l’armée américaine, de la fin de son opération contre Daech, dans la ville de Syrte, à propos de laquelle a indiqué, Peter Cook, porte-parole du Pentagone, que «nous sommes fiers d’avoir soutenu cette campagne pour éliminer Daesh de la seule ville qu’il contrôlait en dehors de l’Irak et de la Syrie», précisant, a-t-il dit que « les appareils américains pourraient encore intervenir le cas échéant si le gouvernement d’union nationale libyen le demandait. ». Lancée début août dernier, en soutien aux forces locales dans leur lutte contre les terroristes de la ville côtière, Syrte, le centre de commandement américain qui gère la région Afrique, dans son annonce, mardi dernier, de la fin de ces opérations militaires américaines en Libye, avait indiqué qu’«en partenariat avec le gouvernement libyen d’union nationale [GNA], l’opération a été un succès» et permis, selon la même source «de repousser les djihadistes de Syrte».
Karima Bennour