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DESSALEMENT DE L’EAU DE MER ET DÉPLOIEMENT DES CAPACITÉS DE PRODUCTION EN EAU : L’Algérie s’attaque au stress hydrique

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Dans le souci de contrer la sécheresse causée par les changements climatiques, construire des stations de dessalement de l’eau de mer a toujours figuré parmi les priorités de l’actuel gouvernement.

En effet, l’Algérie connaît une sécheresse depuis maintenant trois ans, provoquant une baisse du niveau des barrages, des nappes phréatiques et même des sources, obligeant le pays à dépendre fortement de l’eau de pluie, notamment pour son secteur agricole. Un stress hydrique en conséquence, auquel le Conseil des ministres du 8 janvier dernier, avait accordé un vif intérêt. Le chef de l’Etat avait d’ailleurs ordonné à cet égard l’élaboration d’un plan d’urgence pour la généralisation des stations de dessalement. Tebboune avait mobilisé divers secteurs pour la mise en place d’une nouvelle politique d’économie de l’eau au niveau national, et la préservation des ressources en eau souterraines.
Lors du dernier Conseil des ministres, Tebboune est revenu à la charge et a réitéré « la nécessité de généraliser les stations de dessalement de l’eau de mer tout au long du littoral algérien comme plan stratégique ».
Étant au fait que l’Algérie avait acquis une meilleure maîtrise dans ce domaine, Tebboune a relevé que « la technologie de maîtrise des stations de dessalement est devenue purement algérienne », prescrivant pour cela « d’utiliser les dernières technologies pour réguler la consommation d’eau en vue de préserver cette ressource vitale ». Le Président a d’ailleurs, en marge du Conseil de dimanche, « remercié les ministres de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle pour la formation des ingénieurs et des techniciens dans le domaine du dessalement de l’eau afin de renforcer les capacités humaines de contrôle dans nos stations ».
À ce titre, et en guise de rappel, un communiqué du premier ministère datant du 28 décembre dernier, avait annoncé que de nouveaux parcours de formation dans le domaine du dessalement de l’eau de mer seront introduits dans l’enseignement supérieur et la formation professionnelle, dans le but d’une maîtrise des processus technologiques de dessalement des eaux et de disposer d’une ressource humaine qualifiée dans cette spécialité ». Une initiative faisant suite aux recommandations de Tebboune, faites le 13 novembre 2022, pour la création d’une nouvelle spécialité académique pour la formation d’étudiants et cadres algériens en matière de dessalement de l’eau de mer.
En outre, et en termes de répartition et d’équité, Tebboune n’a pas omis durant son exposé de mettre en avant l’importance « d’assurer la distribution continue et rationnelle de l’eau face à la fluctuation pluviométrique aux niveaux national et international », tout en ordonnant de « revoir les plans de gestion de la distribution d’eau de manière à assurer une distribution équitable de l’eau potable entre les quartiers et selon un calendrier raisonnable ». A noter que l’Algérie possède à ce jour plus de 80 barrages exploités, en plus de 15 stations de dessalement d’eau de mer, avec l’objectif de dépasser ce chiffre d’ici 2024, et de couvrir les besoins en eau potable de la population à hauteur de 42 %, soit 3.3 millions de mètres cubes, d’ici l’année prochaine, et 60 % d’ici à 2030. Et afin de superviser l’achèvement, l’exploitation et l’entretien des usines de dessalement en construction, et réaliser toutes les études et analyses relatives aux nouveaux projets, l’Agence nationale de dessalement de l’eau (ANDE), vient de voir le jour, dans le cadre de la stratégie nationale en la matière
Hamid Si Ahmed

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