Lors d’intenses travaux menés, récemment, pour l’ouverture d’une piste au cimetière de Sidi Saïd surplombant le petit hameau de Thaouint n’Si Ali, dans la commune de Taourga à l’extrême-est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, les citoyens y ont découvert des jarres et des pierres datant des civilisations numide et romaine.
Un citoyen qui a participé aux travaux d’ouverture du sentier en question, nous dira : « d’autres vestiges datant de l’époque romaine ont été découverts, dans un passé pas lointaine, au niveau de ce cimetière. » « A chaque fois qu’il y a fouille dans cette partie de la commune, les citoyens découvrent des vestiges similaires. Si des fouilles approfondies venaient à être menées, ici, par les responsables concernés, ils découvriraient d’importantes quantités de vestiges archéologiques. », nous dira un autre citoyen.
Questionné par nos soins pour savoir d’où il tirait cette certitude, notre interlocuteur nous répondra avec célérité : « Rien qu’en creusant à mains nues dans n’importe quel coin de ce cimetière, vous découvrirez à coup sûr des vestiges comme ceux que nous avons découvert récemment. Au cimetière de Thadarth, celui situé à Afir n’Twarga et au lieudit Acharidj n’Bouafroun, des vestiges d’une valeur inestimable y ont été découverts par le passé. A vrai dire, Taourga, fut une plaque tournante des envahisseurs romains, il ne faut pas s’étonner dès lors que cette région regorge de vestiges archéologiques datant des civilisations numide et romaine. Pour rappel, en 1989, suite à un glissement de terrain, l’antique Tigist (Taourga) a fait l’inattendue découverte de son premier cordon ombilical avec l’antiquité. Ce glissement de terrain, mis à nue une nécropole datant de la civilisation numide et un sarcophage romain avec une salle et des céramiques rappelant les rites mortuaires.
L’aménagement d’une chambre dans une grotte et la découverte d’un moulin à olives primitif suggèrent que des pans entiers de la riche histoire de cette partie de l’Algérie profonde demeurent des secrets de valeur à percer. L’antique Tigist, mérite, au vu des trésors inestimables qui se cachent dans ses entrailles, une attention particulière du ministère de la Culture.
Hocine Amrouni