Les vieux démons dorment d’un sommeil léger, dit-on. C’est le cas de la mouvance islamiste radicale qui va aller jusqu’à tisser des liens étroits avec le courant séparatiste incarné par le MAK dirigé par Ferhat Mehenni. Et le mouvement populaire et pacifique en cours dans le pays est l’occasion qui s’y prête le mieux aux partisans du chaos programmé et des complots ourdis. En effet, nous apprenons, de sources biens informées, que des réunions secrètes se tiennent régulièrement, en marge du Hirak, entre des émissaires du numéro 2 du FIS-dissous, Ali Belhadj et ceux inféodés au projet controversé de l’autodétermination de la Kabylie. Ces rencontres occultes, décelées lors de chaque marche de vendredi et au moindre mouvement de foule à Alger, en disent long sur les dessous d’une liaison contre-nature. La fréquence des rencontres entre ces deux courants extrémistes est tellement intense qu’elle a donné lieu à la naissance d’une «cellule» qui a vu le jour dans la capitale, nous précisent nos sources. Se retrouvant de fait hors-circuit, maintenant que le peuple algérien tranche en faveur d’une République démocratique loin de toute idéologie ou projet de division de l’unité nationale ramenés d’ailleurs, et maintenant que leurs parrain derrière le rideau, ceux-là même qui complotent contre l’Algérie, sont démasqués, les membres de cette alliance diabolique infiltrent les marches populaires dans le but de créer des scissions au sein du Hirak et laisser le leadership aux islamistes. Voilà la nouvelle stratégie concoctée par ceux qui ont les mains entachées du sang de la décennie noire et ceux qui cherchent à séparer la Kabylie de l’Algérie. On a beau disserter que la menace islamiste en Algérie est neutralisée partant du fait que ce courant s’est complètement effacé de la scène dans la foulée du mouvement populaire et citoyen. Mais, ce n’est qu’un silence trompeur qui renseigne sur les velléités d’un courant qui est allé jusqu’à nouer des contacts avec un autre courant avec lequel ils ne partagent aucune idéologie, ni politique. Un courant conservateur qui fait la rencontre d’un courant laïque. Voilà une alliance qui ne laisse aucun doute sur les objectifs inavoués de deux entités radicales quant porter un coup fatal au mouvement. Et pourquoi pas ? Puisque l’expérience terroriste de la décennie noire pourrait bien coller à un mouvement séparatiste, dont son leader a appelé, il y a quelque temps, les citoyens de Kabylie, à s’armer pour défendre leur «liberté».
Farouk Bellali