L’Institut Simon Bolivar pour la paix et la solidarité entre les peuples a condamné la violation flagrante du cessez-le-feu par l’occupant marocain dans la région d’El-Guerguerat, où son armée a mené vendredi dernier, une agression militaire contre des civils sahraouis manifestant pacifiquement contre la persistance de Rabat à établir des brèches, pour accéder à la zone tampon de Guerguerat.
«La récente présence militaire marocaine illégale et la répression des manifestants sahraouis pacifiques dans la bande d’El-Guerguerat constituent une violation de l’Accord militaire N1 » et ont conduit, poursuit l’Institut Simon Bolivar pour la paix et la solidarité entre les peuples , « à des affrontements, qui pourraient déclencher un nouveau conflit militaire », à-t-il en garde dans un communiqué. Selon l’Institut, « il est essentiel que le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies et le Secrétaire général prennent des mesures appropriées » , telles, précise-t-il « la nomination d’un envoyé spécial pour le Sahara occidental, afin de garantir la paix dans la région et mettre en place les mécanismes nécessaires » pour que le peuple sahraoui, poursuit la même source « exerce librement son droit à l’autodétermination et sa souveraineté sur son territoire, sans menaces externes » est-il précisé. L’institut a également relevé que « les organisations sociales, les mouvements sociaux et les expressions du pouvoir populaire de la révolution bolivarienne continueront de hisser les drapeaux de la lutte du peuple sahraoui pour son autodétermination et sa souveraineté » sur son territoire, une mobilisation qui se manifeste, faut-il le noter, notamment en direction du peuple palestinien, souffrant depuis 1948, de la colonisation de l’entité sioniste en Palestine. L’Institut Simon Bolivar pour la paix et la solidarité entre les peuples martèle qu’ « il n’y a plus de place, dans le monde d’aujourd’hui, pour imposer des systèmes politiques colonialistes aux peuples » et ouvrir de nouveaux conflits, qui auront, poursuit la même source « comme conséquence des pertes humaines et matérielles irréparables ». L’institut Simon Bolivar a souligné qu’ « Il est essentiel que toutes les parties reviennent sur la voie du dialogue et de la négociation vers une paix fondée sur le respect des droits du peuple sahraoui et de la légalité internationale » s’agissant du Sahara occidental, dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite aux Nations unies. Il est à rappeler que plusieurs organisations, syndicats et associations internationales, dont celles d’Espagne, Italie, ont dénoncé « énergiquement » l’agression militaire marocaine contre le peuple sahraoui et la violation marocaine de l’Accord de cessez-le feu, signé en 1991, sous l’égide de l’ONU, entre le royaume chérifien et le Front Polisario. Ces organisations et syndicats ont appelé avec insistance l’ONU et le Conseil de sécurité à assumer leurs responsabilités engagées, par l’accélération du prcessus de décolonisation du Sahara occidental, par « l’organisation du référendum d’’autodétermination du peuple sahraoui dans les plus brefs délais » ont-ils précisé. L’Observatoire Western Sahara Resource Watch (WSRW) a indiqué pour sa part que la brèche illégale d’El-Guerguerat au sud-ouest du Sahara occidental, « incarne l’impunité permettant au Maroc de continuer de piller les richesses du Sahara occidental » et violer, poursuit WSRW « le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination » affirme l’Observatoire.
R. N./Agences