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Des experts internationaux en droit clament à Alger : «il est temps qu’Israël paie pour ses crimes»

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Le Colloque international sur «les souffrances du peuple palestinien face aux crimes de guerre et les crimes contre l’Humanité et le recours à la Cour Pénale Internationale» tient depuis hier, ses travaux de deux jours, à Alger. Organisé par le Barreau d’Alger, les travaux de cette conférence s’articulent sur des thèmes en matière du Droit international dont le peuple palestinien en est privé au bénéfice de la colonisation sioniste israélienne. Durant deux jours les participants, des avocats, des juristes, des magistrats, des professeurs en droit et des universitaires nationaux et étrangers ont abordé à travers les débats et les communications des conférenciers et les différents aspects, juridiques et politiques liés aux droits humanitaires et à la légalité internationale relative au peuple palestinien et les voies et mécanismes qui permettent de poursuivre l’État sioniste pour ses crimes de guerre et contre l’humanité. Si maître Roland Weyl son intervention a été sur « le devoir de solidarité avec le peuple palestinien au regard du droit international », c’est sur fond de son long et riche parcours de témoin et acteur notamment dans la grande marche de l’Histoire des peuples vers leur libération du colonisateur. Celui qui hier a été dans le collectif des avocats de défense des militants nationalistes algériens, a mis l’accent, hier, dans son intervention sur l’importance de la portée et la teneur de la solidarité avec le peuple palestinien, outre pour porter la voix palestinienne mais aussi pour mettre à nu les pratiques coloniales israéliennes et ses atteintes des droits de l’homme des palestiniens. Ne manquant pas plus loin dans son intervention de pointer du doigt la responsabilité du Conseil de sécurité des Nations unies qui ferment les yeux sur les violations par l’État sioniste du Droit international, usant dans la majorité du temps du droit de véto pour la protection de la colonisation israélienne de la Palestine. Mettant en exergue les manœuvres des lobbys pro-israéliens et le rôle des puissants de ce monde, détenteurs du droit de veto à demeurer sourds aux appels des peuples dans leurs soutiens à la cause Palestinienne et des droits légitimes des palestiniens. Pour Roland Weyl «La souveraineté des peuples est confisquée par les grands puissants» a-t-il affirmé, ajoutant et « par les groupes financiers puissants » en indiquant à l’assistance « là est la grande bataille » lance-t-il. Cette rencontre d’Alger à laquelle ont pris part une vingtaine d’experts en droits issus de plusieurs pays, outre l’Algérie, l’Argentine, la Belgique l’Afrique du Sud, la Suisse, la France et les États Unis, vise à mettre en avant les mécanismes et procédures judiciaires devant permettre au peuple palestinien de saisir la CPI pour poursuivre Israël pour ses crimes contre le peuple et l’État palestiniens. À ce propos, le bâtonnier d’Alger, Maître Abdelmadjid Sellini. a indiqué, dans son intervention, hier, à l’ouverture des travaux du Colloque international en question, que les avocats algériens sont «mobilisés pour former un collectif auquel adhéreront des avocats étrangers» en vue, a-t-il souligné «pour aider le peuple palestinien à revendiquer devant la CPI, ses droits face aux crimes perpétrés par Israël dans les territoires palestiniens dont l’agression contre la bande de Ghaza l’été dernier». Ce colloque international dont ses travaux s’achèvent aujourd’hui, par l’adoption d’une série de résolutions, est le premier du genre, faut-il le noter, et auquel participent près de 500 avocats nationaux. L’intervention de Maître Miloud Brahimi, présent à cette conférence a porté sur le thème « la Cour Pénale internationale contre l’impunité ».
Le conférencier a tenu à indiquer que le Conseil de sécurité est autorisé à désigner la CPI pour connaître les crimes commis et l’article 16 lui autorise par ailleurs, au Conseil de sécurité le retrait de dossier de la CPI.
Nul n’ignore expert ou pas en droits que la bataille que s’apprêtent à mener les avocats pour que justice soit faite et renduE s’agissant des crimes israéliens contre les Palestiniens, depuis son occupation en 1948 de la Palestine n’est pas une mince affaire, mais « elle doit être mener » ont affirmé les intervenants et les participants au Colloque d’Alger. Notons que d’autres interventions ont eu lieu, hier, citant celle de Robert Charvin sur « la question israélo-palestinienne et le droit international », de Adda Bekkouche portant sur le thème le mur au regard du droit international» et la conférence sur «la qualité de l’État de la Palestine, justifications politiques et juridiques» qu’a présenté Maitre Catherine Maya. Les violations par Israël des droits des journalistes en général et des Palestiniens en particulier ont été au centre de l’intervention du journaliste-reporter de guerre, à L’Humanité, Pierre Barbancey. «Protéger les journalistes palestiniens, c’est aider au respect du droit international» a-t-il soutenu, dans son intervention, affirmant que «punir ceux qui commettent des crimes contre ces journalistes, c’est faire respecter la liberté de la presse». En se basant sur sa propre expérience professionnelle, qui l’a et continue de le conduire dans les zones en conflits, dont la Palestine, qui le place sur la scène entant qu’observateur et témoin des atteintes des droits des Palestiniens par le colonisateur sioniste, il a été lui-même victime d’atteinte par Israël de ses droits de journaliste. En reprenant l’expression de reporters sans frontières « À Ghaza et en Cisjordanie, les journalistes palestiniens sont la cible des violences de l’armée israélienne » Il précise que RSF « avertit, et malheureusement elle est moins active dans ce cas-là (Palestine : ndlr) que dans d’autres régions du monde ».
Ne manquant pas de rendre hommage, dans son allocution « au travail de ces consœurs et de ces confrères «palestiniens) qui sont au plus près des événements » avant d’affirmer que « vingt journalistes sont actuellement détenus par Israël et que le président du syndicat des journalistes palestiniens a été blessé le 1er mai dernier lors d’une manifestation » a-t-il indiqué.
Pour la deuxième journée de ce Colloque qui s’achève aujourd’hui, il sera question d’autres conférences, «Palestine et justice internationale» par Hassen Jouini, «la justice internationale face aux crimes de guerre, contre l’humanité et génocide» par Mme Zahra Mahi, celle qu’animera Maitre Rezzag Barra sur «les mécanismes de la CPI et le double standard» et d’autres qui y figurent aussi courant de cette deuxième journée du Colloque international.
Karima Bennour

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