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Des associations françaises réclament l’accès immédiat aux archives Elles exigent l’abrogation de la loi sur la « protection du secret de la défense nationale »

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Des associations, des historiens et des juristes français ont plaidé dernièrement auprès des responsables français, pour « l’accès immédiat » aux archives relatives, entre autres, à la guerre de Libération du peuple algérien contre la colonisation de la France en Algérie, insistant par la même occasion sur l’abrogation du texte de loi stipulant la « protection du secret de la défense nationale ».
En effet, l’Association des archivistes française (AAF), l’Association des historiens contemporanéistes (AHCESR) ainsi que l’Association Josette et Maurice Audin, ont demandé que ces archives soient « librement communicables de plein droit à l’expiration d’un délai de cinquante ans, sans qu’aucune autre condition particulière ne puisse être exigée ». Dans une déclaration rendue publique, ces associations, juristes et historiens ont appelé à « l’abrogation » de l’article 63 de l’instruction générale interministérielle portant « protection du secret de la défense nationale », déplorant que l’application de cette instruction se soit « considérablement durcie ces derniers mois », en subordonnant la communication de ces documents a une procédure administrative dite de « déclassification ». Les auteurs de la demande ont expliqué, à cet égard, que la « déclassification » des documents, consistant à apposer un marquage réglementaire complété par des informations portées à la main sur chaque document, était « une tâche titanesque car les services d’archives peuvent se retrouver dépositaires de dizaines de milliers de documents couverts par le secret de la défense nationale ». Tout en insistant sur l’abrogation des dispositions de ladite instruction, jugées « contraires à la loi », les signataires de la déclaration ont estimé que « les effets pratiques, constatés par de nombreux chercheurs et citoyens, posent des limites inacceptables au libre examen de l’histoire de la France dans un cadre démocratique et républicain ». Pour rappel, en octobre dernier, le ministre des moudjahidine, Tayeb Zitouni avait souligné dans la commune d’Aïn-Beïda Ahriche (Mila), sur le site de Zouabek où un massacre collectif d’Algériens avait été perpétré sous l’occupation française, que « l’écriture de l’histoire est un des dossiers importants de la mémoire nationale », soulignant que les crimes commis par la France coloniale « ne tomberont pas en prescription ». Le ministre avait ajouté que la partie française « n’a pas encore affiché une volonté sincère » d’apurer le dossier relatif à la mémoire.
Sarah O.

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