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DERRIÈRE L’EXPULSION DES DEUX AVOCATES ESPAGNOLES DE LAÂYOUNE OCCUPÉE : Le Makhzen cherche à cacher ses crimes contre les Sahraouis

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Fidèle au blackout qu’ils veulent imposer sur leurs exactions dans les territoires sahraouis occupés, les autorités d’occupation marocaines ont expulsé samedi des territoires sahraouis occupés deux avocates espagnoles mandatées par le Conseil général des avocats espagnols (CGAE) qui a vivement dénoncé cette attitude s’inscrivant dans le cadre de la politique du Maroc d’interdire aux observateurs étrangers l’accès au Sahara occidental.

Dans une lettre adressée au ministère des Affaires étrangères, le CGAE a critiqué l’expulsion de Inés Miranda et Lola Travieso, deux avocates espagnoles de l’Association internationale des juristes pour le Sahara occidental. Ces dernières ont été expulsées de la ville occupée de Laâyoune, « sans aucun motif valable », a indiqué la lettre du CGAE qui a appelé le « ministère des Affaires étrangères à adresser  une plainte écrite aux autorités marocaines pour avoir empêché l’accès dans les territoires sahraouis occupés de ces deux avocates. Le Conseil général des avocats espagnols a par ailleurs informé le ministère que « les deux avocates voyageaient sur un vol des Iles Canaries vers Laâyoune occupée dans le cadre d’une mission d’observation approuvée par les avocats espagnols. « Alors qu’elles s’apprêtaient à quitter l’avion, les forces  de sécurité marocaines leur ont même refusé le droit de descendre de l’appareil » dans un premier temps, avant de leur signifier leur expulsion ».  Dans sa correspondance, le CGAE a réitéré son soutien au travail effectué par l’association de juristes espagnols pour faire la lumière sur la situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés, et dénoncer les violations des droits humains dans l’ancienne colonie espagnole. Dans son réquisitoire contre les autorités marocaines, le CGAE  indique que Inés Miranda et Lola Travieso, ont été détenues illégalement et soumises à des traitements humiliants pendant plusieurs heures à l’aéroport de la ville occupée de Laâyoune, puis expulsées du territoire.  Dans le même cadre, l’Association internationale des juristes pour le Sahara occidental (IAJUWS) a vivement protesté contre « l’interdiction systématique et continue, par les autorités d’occupation,  d’accès dans les territoires occupés aux missions d’observation des droits de l’Homme au Sahara occidental. « Le Sahara occidental figure sur la liste des Nations unies des territoires en attente de décolonisation. Et l’Espagne est légalement sa puissance administrante. Cependant, depuis que l’Espagne a abandonné le territoire en 1975, l’obligation non seulement de le décoloniser, mais aussi de rendre compte de la situation de sa population, comme l’exige l’article 73 de la Charte des Nations unies, a été violée par l’autorité d’occupation qui continue de faire fi de toutes ses obligations légales », indique l’association. Il faut rappeler dans ce cadre que l’outrecuidance du Makhzen n’a pas de limite puisque même l’envoyé spécial  personnel du secrétaire général de l’ONU, Staffan De Mistura , peine à  se rendre dans les territoires sahraouis occupés. L’IAJUWS rappelle dans ce cadre que le blackout imposé par les autorités d’occupation  empêche depuis deux ans,  Staffan De Mistura, d’accéder aux territoires occupés  pour remplir la mission d’inspection conformément à sa lettre de mission adoptée par la communauté internationale pour la recherche d’une solution juste au conflit né depuis le désengagement de l’Espagne et l ’invasion du Sahara occidental par le Maroc. Le rideau de fer mis en place par le Makhzen a également entravé le  travail de nombreux rapporteurs spéciaux du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies et de toute organisation non gouvernementale qui cherche à dévoiler les crimes graves perpétrés par le Maroc contre le peuple du Sahara occidental », indique le communiqué de l’IAJUWS.  Il y’a lieu de rappeler que depuis 2014, le régime marocain a expulsé près de 300 personnes de 21 pays et 4 continents qui tentaient d’accéder au Sahara occidental. Ces expulsions visent à éviter la mise à nu, devant l’opinion publique internationale, des graves violations par les autorités de l’occupation des droits de l’Homme dans les territoires occupés. Le Maroc tente de cacher les crimes de son corps expéditionnaire qui a réprimé, dans le sang plusieurs manifestations pacifiques de militants sahraouis. À ce jour, des organisations et associations de défense des droits de l’Homme veulent faire la lumière sur les événements du 8 novembre 2010 à Laayoune qui ont vu la mort de plusieurs sahraouis ou encore ceux de Gdem Izik dans les territoires occupés et qui ont causé la mort de plusieurs sahraouis. À ce jour plusieurs militants sahraouis, arrêtés au cours de ces événements  croupissent dans les geôles de M6 sans jugement.
Slimane B.  

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