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Derrière l’augmentation du fonds d’indemnisation des épargnants à 2 millions de DA : La Banque d’Algérie se veut un gage de confiance

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Fidèle à sa politique mise en branle dans le cadre de l’appui à l’inclusion financière via une bancarisation encadrée et soutenue, la Banque d’Algérie multiplie les actions destinées, d’une part, à l’allègement des procédures bancaires, et d’autre part, à l’introduction de mesures incitatives de nature à conforter le portefeuille d’épargnants au niveau des établissements banquiers. En effet, moins de trois mois après l’émission d’une note à travers laquelle la BA sommait les établissements banquiers de respecter leurs obligations légales et à rendre plus souple les opérations de dépôts de fonds et à réduire les délais d’accès à ces dépôts par les épargnants, une décision portant augmentation du fonds d’indemnisation des épargnants vient d’être entérinée, a appris l’APS de l’établissement financier. Ainsi, il y est précisé que ce fonds d’indemnisation des épargnants a été augmenté pour passer de 600 000 DA à deux (02) millions de DA dans le cadre de garantie des dépôts bancaires des épargnants. Toujours, selon la même source, le but de cette initiative est «d’instaurer et de conforter la relation de confiance du déposant vis-à-vis du secteur bancaire et d’insuffler une dynamique à l’inclusion financière ». Il est, par ailleurs, précisé que ce plafond s’applique à l’ensemble des dépôts d’un même déposant, auprès d’une même banque quel que soit le nombre de dépôts et la devise concernée.

Le niveau de bancarisation demeure faible
De prime abord, il serait utile de savoir que le niveau de bancarisation est l’indicateur par lequel se mesure l’étendu de l’espace du système bancaire dans la spirale de l’économie et renseigne sur le niveau de développement de l’offre des services financiers. De ce fait, le taux de bancarisation influe, systématiquement, sur l’élan du développement des systèmes de paiement.
En Algérie, la circulation monétaire, hors banques, a été évaluée à près de 33%, soit 4 675 milliards de dinars à fin 2017 (source APS), ce qui indique que l’informel demeure le champ attractif où s’exerce la part la plus prépondérante de l’activité économique dans le pays. D’ailleurs, on estime qu’une masse monétaire allant entre près de 2 680 et 3 200 milliards de DA circule dans l’économie informelle, impactant négativement la base de l’assiette fiscale et donc sur le ratio impôts-PIB. Pour y parer, le gouvernement ne trouve d’autres choix que de miser sur les revenus des citoyens en tant qu’impôts, en augmentant les taxations à défaut de taxer plus de personnes. En toute logique, plus le champ de l’informel domine, autant s’accroissent les taxations.
Il importe de préciser, que parmi les facteurs qui constituent un frein au développement de la bancarisation, on peut citer le niveau de développement économique et éducatif, la masse de la population active employée et l’intensité du niveau de rapport entre les agents économiques et l’État. Il y a lieu de citer aussi les difficultés pour avoir accès aux services financiers, qui restent liées à la lourdeur administrative au niveau des banques et à la malveillance de certains banquiers.
Zacharie S Loutari

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