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DÉROULEMENT DE L’OPÉRATION ÉLECTORALE À ALGER : Affluence matinale timide et couacs dans l’organisation

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L’opération électorale s’est déroulée hier, dans une ambiance plutôt calme mais sans, toutefois, susciter l’intérêt souhaité en termes de participation massive. C’est, du moins, le constat observé dans un certain nombre de communes d’Alger. En effet, à travers les différentes artères sillonnées les citoyens semblaient beaucoup plus préoccupés par leurs activités habituelles d’un jour de week-end que par l’opération de vote. Les quelques centres de vote visités confirment ce constat.
À Bouchaoui (ouest d’Alger), l’école Mouloud Feraoun, unique établissement ouvert au centre de cette localité était quasi vide à la fin de la matinée. Sur les 3488 inscrits, seulement 154 personnes avaient accompli leur devoir de vote après 11h00 du matin. Ceci représente 4,41%. Un certain nombre de problèmes ont été constatés sur place. Le fichier des électeurs contient un très grand nombre d’erreurs relatives aux coordonnées des inscrits. Pire encore, des citoyens ayant l’habitude de voter en ce lieu n’y ont pas trouvé leurs noms et n’avaient pas reçu de cartes de vote non plus. Quelques uns ont pu voter en présentant leurs cartes d’identité nationale, alors que d’autres ont été orientés vers les différents centres ouverts au niveau de la commune. Ce document « fourni par les services de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), est le même que celui des scrutins précédents, il n’a pas été mis à jour en dépit des signalements des erreurs par le passé », nous a affirmé un jeune devant un microordinateur. Dans ce décor, un vieil homme n’a pas caché son mécontentement en poussant cris et moult critiques envers les organisateurs. « J’habite ici depuis des décennies et voilà que mon nom n’existe même pas », a-t-il lancé.
À signaler en plus, qu’une défection d’une responsable d’un bureau de vote a posé un problème de responsabilité de signature du procès-verbal du dépouillement, obligeant le chef de centre à la signaler à l’Anie pour y remédier rapidement. Seulement deux représentants de partis politiques ont été rencontrés au sein de cet établissement. Selon eux, « l’opération de contrôle se fait à l’œil nu et en se déplaçant d’un bureau à un autre à longueur de journée. Nous ne disposons pas des listes des inscrits pour pouvoir faire notre travail de manière optimale et exacte », ont-ils révélé.
Les deux aspects positifs relevés sur place, sont la sécurité assurée par les éléments de la Gendarmerie nationale, ainsi que la disponibilité des moyens de prévention contre le Coronavirus (bavette, gel et autres produits de nettoyage).
À Kouba, plus exactement à l’école Malika Kharchi, les choses n’étaient pas meilleures. En plus des tracasseries du fichier des électeurs obligeant les habitants des quartiers limitrophes à passer du temps à chercher leurs noms, voire, à se déplacer d’un établissement à l’autre, le problème de la disponibilité des Procès-verbaux du dépouillement a été posé par les représentants des partis politiques, au nombre d’une vingtaine. Celui mandaté par le Mouvement de la société de la paix nous a fait savoir « qu’une seule copie est réservée à tous les contrôleurs en l’absence de matériel de duplication ». En outre, l’absence d’une responsable d’un bureau de vote remplacée par l’une de ses collègues sans aviser la chef de centre, a causé une relative désorganisation. Ajoutée à cela « l’incapacité du centre de prendre en charge tous les personnels en matière de restauration, pourtant garantie par l’État », ont dénoncé ces mêmes représentants.
À préciser que dans cette école le taux de participation était relativement faible aussi jusqu’à 13h00. Chiffres à l’appui, sur les 3673 inscrits, répartis sur 10 bureaux, seulement 69 personnes avaient voté jusqu’à cette heure de la journée.
Il convient de rappeler que l’élection législative du 12 juin est le troisième scrutin qu’organise l’Algérie depuis la chute de l’ex-président, Abdelaziz Bouteflika, forcé à la démission après l’avènement du Hirak du 22 février 2019. D’abord, il y a eu l’élection présidentielle du 12 décembre propulsant Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’État, puis le référendum sur la révision de la Constitution le 1er novembre 2020.
Lyes Ayoub

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