Accueil ACTUALITÉ Démission attendue du gouvernement Bedoui

Démission attendue du gouvernement Bedoui

0

La cérémonie de l’installation officielle du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aura lieu aujourd’hui au Palais des Nations, à Club des pins, à l’ouest d’Alger. À la fin de cette cérémonie d’investiture, le Premier ministre Noureddine Bedoui devra présenter sa démission et celle de son gouvernement.
En effet selon l’article 89 de la Constitution, qui encadre l’installation du nouveau président de la République, ce dernier prêtera serment devant les hautes instances de l’État et le peuple. À la même occasion le Premier ministre devra déposer sa démission auprès du nouveau président afin de désigner le prochain locataire du palais Dr Saadane. En revanche, des spécialistes du domaine constitutionnel affirment que la démission du Premier ministre pourra être reportée par Tebboune vu la situation exceptionnelle du pays et la crise politique à laquelle il est confronté depuis le début du mouvement pacifique du 22 février. Une crise à laquelle le nouveau président s’est exprimé une première fois vendredi pour inviter le Hirak à s’assoir autour d’une table pour discuter de ses revendications.
Dans le premier cas, si la démission du gouvernement Bedoui est acceptée, ce qui sera un scénario fort plausible, le nouveau locataire d’El Mouradia aura à proposer un nom du nouveau chef de l’Exécutif et les autres membres du gouvernement s’en suivront. Ainsi, le nouveau Premier ministre serait connu au début de la semaine prochaine.
Il convient de rappeler que Tebboune a promis lors de sa première conférence en tant que président de la République de « nommer des jeunes compétences» dans le gouvernement. Ce qui sera une première en Algérie depuis 1962, notamment des jeunes «âgés d’entre 26 et 27 ans» seront promus ministres. «Vous verrez des jeunes hommes et femmes plus jeunes, des jeunes dans la vingtaine qui deviennent ministres », a annoncé Abdelmadjid Tebboune au CIC, vendredi dernier, après l’annonce, par l’ANIE, des résultats préliminaires de sa victoire aux élections présidentielles.
D’autre part, et selon la Constitution, le Président devra consulter la majorité dans la nomination d’un chef de l’Exécutif. Mais comme la situation politique et institutionnelle est exceptionnelle dans le pays, le Président va devoir faire avec cette conjoncture. Ce qui exige donc des mesures et décisions exceptionnelles, en abandonnant de se soumettre à la majorité parlementaire pour composer le gouvernement.
Outre le cas Bedoui et son gouvernement, le chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah, passera le témoin présidentiel à son successeur élu en présence du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Slimane Chenine, le président par intérim du Conseil de la nation, Salah Goudjil, des membres des deux chambres du Parlement, des corps diplomatiques accrédités en Algérie, ainsi que des hauts cadres de la hiérarchie militaire, des membres du gouvernement, les membres du Conseil constitutionnel, le président de la Cour suprême et beaucoup d’autres cadres de la nation. Enfin, les candidats perdants à l’élection présidentielle du 12 décembre, devront aussi faire partie de cette cérémonie, fort attendue dans le pays.
Sarah Oubraham

Article précédentCOUR SUPRÊME : Tahkout et Benyounès auditionnés
Article suivantAVANT LA TENUE, EN JANVIER, DE LA CONFéRENCE DE BERLIN SUR LA LIBYE : Le président turc avance une éventuelle intervention militaire