Accueil Spor Déjà de retour au bercail : les Verts et les J.O ou...

Déjà de retour au bercail : les Verts et les J.O ou le temps des regrets

0

L’aventure, c’est fini pour nos «Espoirs» encore une fois déçus après le revers (2-1) concédé devant une Argentine très prenable, dimanche lors de la 2eme journée de l’épreuve de football des Jeux Olympiques Rio 2016.
Une élimination qui restera en travers de la gorge de nos jeunes qui mettront sûrement beaucoup de temps avant de digérer un parcours qui tournera finalement sec. Carrément la désillusion pour n’avoir pas su ou pu concrétiser les belles occasions qui se sont offertes à eux devant deux adversaires (on parle notamment de l’épouvantail argentin devant lequel ils souffriront rarement de la comparaison pour l’avoir mis souvent en difficulté et fait douter avant de lui offrir, sur un plateau, un succès improbable au vu de la physionomie de la partie où les Verts ont manqué de concentration et de métier pour, du moins éviter la défaite, sinon décrocher un nul dans leurs cordes) pratiquement, ou finalement, de même niveau. On remarquera que les camarades de l’infortuné Chaâl, auquel le coach Suisse a renouvelé (une arme à double tranchant qui nous donnera un dernier rempart des plus hésitants, toujours aussi affecté et peu sûr de lui après les monumentales bourdes du match inaugural contre de modestes Honduriens auquel il offrira un succès inespéré) sa confiance, s’ils sont éliminés et ont préparé leurs valises bien avant ce dernier baroud d’honneur face un onze portugais jouant pour la forme, ont montré (et c’est important et les analystes, tout autant que les recruteurs étrangers qui ont du cocher quelques noms sur leurs calepins l’auront sûrement porté en marge de leurs observations techniques) quelques belles facettes d’un jeu auquel il ne manquait, dans l’ensemble, que ce petit rien faisant les grands joueurs et, partant, les grandes équipes. Et on le constatera évidemment devant les petits frères à Messi lorsque les Benghit, et autres Méziane, Benkhemmassa, Darfelou, Benkablia, nullement affectés par leur très mauvaise entame et tellement décevant revers (qui changera finalement la donne et les mettra dos au mur, avec les conséquences désastreuses que l’on sait maintenant sur la marche de l’équipe dans l’obligation de revenir très tôt au pays) face au Honduras (2-3), et le moral loin d’être (pour reprendre une expression usitée) dans les chaussettes, s’oublieront par moments en bousculant carrément leurs augustes adversaires du jour. Une Albiceleste étrangement dans ses petits souliers et craintive après sa défaite de la 1ère étape et se montrant bien prenable à revoir le film d’un match où chaque équipe avait les clefs pour s’ouvrir les portes de l’espoir, les coéquipiers de Abdellaoui, très agressifs (un peu trop au goût des puristes) arrivant à faire jeu égal avec leurs adversaires, notamment au milieu du terrain où ils seront accrédités d’une belle opposition, et en attaque en se créant de grosses opportunités de trouver le chemin des filets, sans toutefois concrétiser. Sans, surtout profiter (c’est aussi cela le métier ou l’expérience) de leur supériorité numérique après l’expulsion (pour cumul de cartons, 45+3) juste avant la pause citrons du capitaine argentin Cuesta (45e+3). Avant de baisser pavillon et de mettre un 1er genou à terre la reprise à peine entamée (47e) sur un mouvement offensif des plus anodins. Cueillie à froid, voire assommée par ce coup du sort, la bande à Shurmann accusera bien l’infortune avant de reprendre rapidement ses esprits en allant porter le danger devant et d’égaliser (64e) grâce au très inspiré nahdiste, Bendebka, de loin un des éléments les plus en vue de la sélection, qui porte, dans la foulée, son compteur buts à deux réalisations sur une une belle ouverture de de l’usmiste Benkhemmassa qui remplacera au pied levé Ait Athmane sorti sur blessure, réinstalle l’espoir. En remettant les pendules à l’heure, le très remuant milieu des Verts relançait la machine et mettait à nouveau dans le doute les camardes de Callieri (auteur de la 2e réalisation mais aussi d’une victoire aussi inespérée que longue à se dessiner, pour souligner que l’Argentine n’a pas eu la partie facile et a du souffrir jusqu’au bout pour éviter le pire) qui profitera d’un autre moment d’égarement (un mauvais placement de l’axe central doublé d’une sortie hasardeuse d’un Chaâl qui n’oubliera pas de sitôt sa mésaventure brésilienne avec l’espoir que sa jeune carrière ne s’en ressentira pas, ce que nous lui souhaitons pour notre part) défensif algérien pour doubler la mise (70e) et se donner ainsi un peu (beaucoup même à voir la tournure prise par les événements) d’air et reprendre les devants juste après une expulsion « bête » du latéral gauche algérien, Abdellaoui, qui verra à son tour rouge et est prié par l’arbitre turque (au passage, le directeur du jeu étalera ses dons de tireur sur tout ce qui bouge en usant et abusant des cartons, notamment pour les Algériens, dont la moitié de l’équipe verra jaune) d’aller se rhabiller (67e) au sortir d’une intervention plus qu’énergique. Des plus dangereuses. L’équilibre numérique désormais rétabli, Demmou et les siens paraissent de moins en moins rassurants et perdent totalement la maîtrise du jeu. Et c’est sur un autre revers amer qu’ils terminent la partie et quittent prématurément la scène, donnant à leur sortie devant le Portugal un air de corvée où il s’agissait, entre autres, de prouver qu’ils méritaient un meilleur sort. Méritaient largement mieux. L’Algérie a donc mis une croix sur la qualification, pris la porte de sortie et ne verra pas les quarts de finale en enchaînant une seconde défaite de rang. Avant même de disputer la 3e et ultime journée d’un tournoi chargé finalement de regrets.
Une sélection qui aura mal accompli sa mission, sort par la petite porte avant même d’aller défier, sans grand enjeu, un vis-à-vis portugais devant évoluer sans grande pression. Deux défaites pour deux sorties. Cela fait beaucoup pour une équipe qui rejoint le bercail les bagages pleins de regrets, elle qui avait de belles cartes à faire valoir. Des qualités, des arguments indéniables. Regrets en raison d’une fébrilité par trop exagérée dans la foulée de quelques belles séquences et les belles opportunités en attaque avec un Bounedjah au four et au moulin, dans tous les bons coups mais toujours, malheureusement aussi mal servi en ballons. Une sélection des plus prometteuses certes et volontaire à souhait à l’image d’un Benghit dont l’abattage sur son côté (son poste fétiche est pourtant milieu droit et s’est bien acquitté de sa tâche, en assurant dans un poste où il fera mieux que dépanner) de l’arrière-garde le fera particulièrement remarquer, au potentiel certain (en faisant redifiler les séquences des deux 1ers matches, on se rendra compte que ni l’Argentine, et encore moins le Honduras, ne lui étaient supérieurs, encore moins surclassée) mais coupable d’un manque de maîtrise qui la trahira à l’arrivée avec un verdict sans appel. Un onze recalé pour n’avoir pas su élever le niveau quant il fallait, ni su profiter des nombreuses occasions qui auraient pu lui permettre de survivre dans une «poule» dans ses possibilités, et de durer dans un tournoi d’un tel niveau où la moindre erreur se paie cash. A l’exemple de cette faute de Abdellaoui rendant de mauvais services à son team en allant carrément en découdre avec l’adversaire devant les yeux d’un arbitre connu pour sa gâchette facile et d’écoper de la sanction suprême. Un rouge mérité qui précipitera un revers facilement «évitable», la différence s’imposant dès lors dans la maîtrise collective, la supériorité des deux 1ers adversaires s’imposant plus dans ce registre que sur le plan technique, les Belkebla et consorts ayant, reconnaissons-le, traité d’égal à égal, voire mis à mal par moments leurs vis à vis.
Avec un keeper sonné par son manque de baraka (pour ne pas dire plus et l’enfoncer), une défense à la peine, un milieu loin d’être complémentaire (à ce niveau apparaît clairement l’incapacité manifeste d’un sélectionneur apathique à faire les bons choix et où il calera dans l’ensemble) et une attaque fébrile où l’individualisme a primé sur le collectif, l’observation qui sied le mieux est que cette sélection n’a été ni franchement mauvaise, encore moins en faillite, ni dominatrice au point de masquer ses nombreuses tares ou de rassurer totalement une opinion déjà sonnée par les mauvaises (la dernière en date est cette lamentable sortie de nos U-17 en éliminatoires de la prochaine CAN de la catégorie et qui accouche devant le Gabon, à Alger même, d’un assommant 0-0 réduisant presque à néant ses chances de qualification et rendant compte aussi bien du niveau général et du bricolage ambiant dans nos petites catégories) copies rendues en compétitions officielles. Des noms qui émergent et se dirigeant droit vers la «A» ? Attendons (on y reviendra une fois la sélection rentrée à Alger et les bilans rendus) pour voir. Notamment ce qu’en pense le nouvel homme fort, le Serbe Rajevac, qui s’est sûrement fait une idée sur cette participation olympique et tiré ses propres conclusions. Patientons!
Par azouaou aghilès

Article précédentLibye : lourd tribut de Misrata dans la guerre antijihadistes
Article suivantAïn Témouchent : cher, cher le poulet de chair !