Pas moins de sept membres de l’exécutif ont fait le déplacement pour l’occasion. Il y avait également le patron des patrons ainsi que plusieurs cadres de structures économiques du pays. Pas seulement, puisqu’il y avait aussi le ministre somalien, Hassan Hussein Mohamed, dont le pays était l’invité d’honneur du Salon. Sans oublier la présence de plusieurs ambassadeurs africains. Ce qui donnait cette dimension internationale à l’évènement. Tout cet aréopage était là, jeudi dernier, pour l’ouverture de la 9e édition du Salon international de la récupération et de la valorisation des déchets (REVADE). Une manifestation à laquelle ont participé 100 exposants. Dit autrement, il s’agissait de l’économie circulaire. Il faut dire que le secteur connait une progression remarquable. Le nombre d’opérateurs qui s’y sont investis est passé, en cinq années, de 14 000 à près de 20 000 selon les données du registre national du commerce. Ce salon a permis une « halte » pour faire le bilan d’étape, organiser des échanges, et arrêter des objectifs à court, moyen et long terme. Bien que l’économie circulaire concerne tout aussi bien la réparation des produits en vue de les réutiliser ainsi que la production de produits que l’on peut réparer et qui échappent à l’obsolescence programmée, la « REVADE » focalise surtout sur le recyclage des déchets. Une autre présence a été remarquée : celle de nos start-up. L’une d’entre elles a présenté une innovation qui n’a pas fini de faire parler d’elle. Il s’agit d’une « benne verte innovante destinée aux espaces publics fermés comme les hôtels, les aéroports et les centres commerciaux. Elle a la particularité de trier automatiquement les déchets (papier, plastique, déchets organiques et métaux) et de les placer dans le compartiment adapté ». En plus, il est « possible de connaître à distance le niveau de remplissage de cette benne ». Elle est sur le marché depuis une année, affirme le responsable de la start-up. Son objectif est de susciter l’intérêt du plus grand nombre. D’autres innovations ont été présentées au salon avant sa fermeture, samedi dernier. À l’extérieur, ces collecteurs d’objets en plastique, ne passent pas inaperçus. Ils se déplacent à bord de petites camionnettes pour charger le plastique extrait des poubelles des ménages. Incontestablement, la multiplication de ces collecteurs traduit le succès du recyclage de cette matière. Pour élargir le champ des collecteurs, l’idée de placer dans les quartiers, des bacs dédiés à chaque catégorie de déchets (cartons, verres, métaux…), s’est heurtée à des réticences. Pourtant, cela a très bien réussi pour le pain rassis qui n’est plus jeté dans les poubelles mais placé à côté. Le bénéfice de l’économie circulaire est multiple. Il s’agit, d’une part, de lutter contre le gaspillage. D’autre part, elle permet de redonner une nouvelle vie à des matières premières traditionnellement importées. Le défi aujourd’hui est de trouver de meilleures solutions de collectes. Car, sans ce maillon essentiel, point d’économie circulaire !
Zouhir Mebarki








































