L’Algérie s’est lancée, depuis ces dernières années, dans un ambitieux programme d’industrialisation. Forcément, la réalisation de ce plan requiert la relance et la mobilisation de grandes entreprises économiques. Pour peu qu’elle renaisse de ses cendres, l’assise des années 70 y est toujours. La dynamique socio-économique qui a accompagné la forte volonté de construire, stimulée par l’indépendance du pays, a fini par retrouver du sens dans l’Algérie d’aujourd’hui. Aujourd’hui, il suffit de raviver l’esprit de notre « Révolution industrielle » et d’en activer les leviers pour la remettre sur les rails. C’est désormais fait et pas seulement ; quoiqu’ils soient affaiblis par les anciennes pratiques consacrant des politiques de bradage, d’autres secteurs et créneaux d’activités ont vu le jour. Un maillage de petites et moyennes entreprises commence à se former. Sur le terrain, on a des industries mécaniques, des méga-chantiers miniers comme Gara Djebilet, Bled El Hadba et Oued Amizour, de l’industrie pétro-gazière … Mais, toute cette industrie industrialisante ne doit pas nous faire oublier d’autres éléments consubstantiels. L’environnement, à savoir. D’où l’impérieuse nécessité de le protéger pour mettre à l’abri les citoyens. Les générations futures surtout ! En effet, l’industrie génère des nocivités que nos entreprises doivent gérer. Toute entité économique doit se faire le devoir d’être au service du citoyen et respectueuse de son environnement. Parmi elles, le poumon de l’économie nationale qu’est Sonatrach, montre le chemin. À côté, sinon au plus haut niveau, l’État algérien a des engagements internationaux à honorer en matière de la réduction de l’empreinte carbone. Pour ce faire, la compagnie pétrolière nationale, en partenariat avec la DGF, s’est lancée un véritable défi environnemental qui pèse un milliard de dollars. Il s’agit d’un projet pilote visant à planter 10 millions d’arbustes, sur une superficie comprise entre 10.000 et 13.000 hectares. A terme, ce plan dicté par la stratégie climatique de Sonatrach, prévoit plus de 420 millions d’arbres, à planter sur une superficie de 560.000 hectares. À présent, la DGF se charge de mener une étude de faisabilité pour identifier deux choses : les variétés d’arbres appropriés et les sites de leur plantation dans le domaine forestier national. Ce « poumon écologique » en projet, nous fait rappeler le Barrage vert. L’un n’annule pas l’autre. Ils sont même complémentaires, puisqu’une partie du projet pilote de Sonatrach sera intégrée au programme de relance du barrage vert. Ce faisant, l’Algérie traduit, sur le terrain, son engagement international dans la lutte contre le changement climatique. Un projet gigantesque à dimension environnementale inestimable qui plus est promet des milliers d’emplois. La voie est désormais tracée pour le futur écologique national dont la locomotive à un nom : Sonatrach qui, se dotant d’une « gouvernance climatique », s’est engagée concrètement à minimiser l’impact de ses externalités négatives sur le climat et l’environnement algériens.
Farid Guellil