L’Algérie a donné hier le coup d’envoi de la 17e Conférence de l’Union des conseils des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI), en présence des présidents des institutions parlementaires des 35 pays membres, dont 22 délégations.
Marqués par l’escalade de la violence dans les territoires palestiniens occupés, le débat et les décisions fermes et urgentes qui découleront de cette rencontre, auront pour centralité les évènements qui secouent, en ce moment, la Palestine. La défense d’une cause, synonyme de crédibilité des institutions parlementaires des États membres et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), cette dernière étant plus que jamais interpellée pour réfléchir à des moyens d’action plus concrets, pour aider cette cause palestinienne. Représenté par environ 1,5 milliard de citoyens, le monde musulman condamne plus que jamais l’occupant israélien, en attendant une riposte plus productive, à travers une diplomatie internationale, que rendra possible des concertations réfléchies et fructueuses entres les participants à la rencontre parlementaire entre des nations musulmanes, lesquels voient, en une riposte commune, une nécessité vitale pour toute la communauté islamique. Une centralité de la cause palestinienne mise en avant dans le contexte de cette rencontre d’envergure, qui trouve ses fondements dans des évènements antérieurs à la rencontre d’hier, à l’instar du dernier Sommet arabe, tenu en novembre 2022 à Alger, selon les principes de la Déclaration d’Alger et des tentatives de la diplomatie algérienne dans la réunification des factions palestiniennes, face aux défis de la normalisation et de la menace sioniste. Le déploiement d’une vision purement algérienne, avec comme objectif d’atteindre un consensus arabe et l’unification des rangs musulmans, face aux influences géopolitiques, stratégiques, économiques, militaires et autres, au niveau régional, continental et mondial. La condamnation des États musulmans et les manifestations populaires, en réponse à la profanation de la mosquée d’Al- Aqsa par les sionistes, et du Saint Coran, en Suède et aux Pays-Bas, n’est que le début d’une nouvelle dynamique de la sphère musulmane, à l’aube d’une réaction encore plus forte.
Redynamiser les institutions de l’OCI
Comme elle l’a si bien fait par le passé, l’Algérie ambitionne ainsi d’œuvrer à impulser une dynamique nouvelle aux institutions de l’OCI, à l’instar de cette réunion d’Alger, en appelant à la mise en place de mécanismes opérationnels nouveaux, pour prendre en charge, avec plus d’efficacité et de pertinence, les préoccupations du monde musulman. À l’image de la lutte contre l’intolérance religieuse, le soutien au dialogue entre les civilisations, ainsi que de la lutte contre les dangers de la xénophobie et de l’islamophobie dans le monde. Des pratiques qui portent un mépris explicite pour la Religion musulmane, qui stipule la fraternité et la tolérance, les valeurs de dialogue et de coexistence, et contre la haine et l’extrémisme. Par l’intermédiaire de l’organisation de cette conférence, nul doute que des mesures seront prises pour lutter contre le phénomène de l’islamophobie et de la haine des Musulmans, et pour créer des dialogues, afin de mettre en lumière les vraies valeurs de l’Islam et son caractère pacifique. Un rendez-vous international, qui se veut un jalon sur la voie de la réalisation des aspirations des peuples musulmans vers davantage de progrès et de stabilité, pour l’intérêt des Nations arabe et musulmane, au vu de la conjoncture internationale.
D’où la nécessité de répondre aux comportements contraires à la morale portant atteinte à l’Islam. En effet, cette Conférence vise à dégager des résolutions et des recommandations au service de la Nation islamique et à faire de l’organisation un fervent défenseur des peuples musulmans dans les fora internationaux. Outre la défense des fondements de l’Islam, d’autres thématiques ont été abordées hier en marge des travaux de la Conférence, dont la protection de l’environnement, la lutte contre le changement climatique et de la préservation des ressources en eau, les opportunités d’emploi pour les jeunes, la coopération et l’échange commercial entre les États musulmans.
Hamid Si Ahmed