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DÉBUREAUCRATISER L’ADMINISTRATION POUR « ZÉRO PAPIER » À L’HORIZON : Les acteurs algériens du numérique s’impliquent

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Alors que l’Algérie a importé en 2018 seulement 1,2 million de tonnes de papier, soit 400 millions d’euro, il est temps d’aller vers une administration « zéro papier ». Car, qui dit numérique dit lutter contre la bureaucratie, la dématérialisation des démarches administratives, notamment au niveau du service public, du reste, cheval de bataille d’une nouvelle économie.

«Administration sans papier », c’est donc le thème de la 2ème édition du forum « Rakmana » ou numérisation, organisé hier à l’hôtel Sofitel d’Alger, par le GAAN (Groupement Algérien des Acteurs du Numérique), intervenant à cette occasion, Brahimi Zahia, Directrice de l’Autorité Gouvernementale de Certification Électronique, a abordé la reconnaissance de la signature électronique en Algérie, «notre objectif c’est l’administration algérienne, l’essentiel c’est de fournir les services aux autorités et entreprises gouvernementales », précise-t-elle, rappelant l’appel lancé depuis le lancement des activités en novembre 2020 à ce propos, précisant qu’à ce jour son département a reçu près de 80 demande d’entités parmi lesquels des ministères très avancés en matière du numérique comme le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Poste et des Télécommunication. « Ils nous ont demandé des services pour la certification et la signature électronique » ajouta la responsable avant d’avouer que ceci est « peu » et que toute l’administration algérienne qui doit bénéficier et utiliser cette certification ; mais pour cela il « faudrait au préalable que les processus soient dématérialisés, donc y a une étape de numérisation et de dématérialisation pour les entités qui ne l’ont pas encore fait » explique-t-elle. En outre elle dira que « la reconnaissance à l’internationale est une valeur rajoutée que les autorités ont voulu bien offrir à tous ses partenaires notamment ceux qui ont des transactions à l’étranger ».
Concernant le projet de l’identité numérique, ce dernier doit être développé en collaboration avec l’administration concernée, en l’occurrence le ministère de l’Intérieur, faisant savoir que ce projet permettra d’aller vers une administration électronique où le principal gagnant sera le citoyen, grâce au virtuel AITI qu’on a aujourd’hui à travers son certificat de signature basée sur un numéro d’identité qui peut identifier d’une manière claire et tranchante le citoyen algérien », expliquant que cette identité permettra au citoyen d’aller à n’importe qu’elle administration à travers des plateformes pour demander des services dans tous les secteurs. Cependant Mme Brahimi a fait savoir que le travail de l’AGCE c’est d’accueillir ces entités, de discuter avec eux, de faire de la sensibilisation et de leur proposer des services aussi de les accompagner dans l’intégration. Concernant la sécurité des données personnelles, le Secrétaire général du ministère de la Poste et des Télécommunications, Henni Abderezak, a rassuré qu’elles sont « bien protégées » grâce au texte de loi établi par le ministère de la Justice. Ainsi que le SSI (système de sécurité des informations) qui veille sur la préservation de ces derniers. Cependant il a fait savoir qu’il y a une différence entre internet et réseaux, sachant que le travail se fait via un réseau interne de haute protection et que le risque de s’intégrer est très faible. De son côté Derrar Hacène, Directeur Général de la Numérisation au ministère de la Numérisation et des Statistiques, a révélé qu’au niveau du ministère, il y a eu des concertations sur la stratégie à prendre avec les différents acteurs du numérique pour dégager les grandes lignes de ce travail, pour sortir avec une stratégie nationale qui sera traduite par un schéma directeur national du numérique.
Sarah Oubraham

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