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DE NOUVELLES APPROCHES POUR UNE COMPLÉMENTARITÉ AGRICOLE ENTRE LES PAYS ARABES : L’indispensable autosuffisance alimentaire

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Le manque de planification stratégique intégrée du développement agricole a entraîné une production et un déficit alimentaire dans la plupart des pays arabes, d’où l’intérêt porté par le Sommet arabe à la nécessité d’une intégration économique collaborative, en vue de stimuler la croissance et progresser vers une transformation structurelle inclusive et durable. Figurant en tête des priorités pour le cheminement de la région arabe vers une prospérité partagée, les enjeux de l’autosuffisance alimentaire obligeront ainsi les Etats membres à mettre à jour les plans de développement de leurs secteurs agricoles respectifs, afin de concrétiser une meilleure exploitation et maximisation du secteur, en se basant sur le partage des savoir-faire et expériences, ce qui permettra initialement de valoriser les ressources naturelles humaines disponibles dans chaque Etat. En effet, afin de répondre à leurs besoins nationaux, les pays arabes seront soumis à l’obligation non seulement de soutenir leurs projets agricoles et leurs industries de transformation internes, mais également de collecter et diffuser les informations et les données pertinentes, dans une logique interarabe commune, axé sur le partage et la collaboration. Coordonner et soutenir les efforts locaux et régionaux, mettre en avant les recherches scientifiques et technologiques, ainsi que les études socio-économiques dans des domaines liés à l’alimentation, à l’agriculture et aux communautés rurales, jouera de ce fait le rôle de catalyseur de ces différents organismes de production. Par conséquent, en raison des difficultés propres à chaque pays arabe, en plus des contraintes économiques, telles que l’augmentation des prix des denrées alimentaires à l’échelle internationale et la dépendance croissante à l’égard des marchés mondiaux, l’heure est plus que jamais à une réforme agricole arabe interconnecté et consensuelle. Dès lors, et conscients de la nécessité d’une coordination entre leurs différentes politiques de production, et selon les ressources naturelles et humaines de chaque partie, les institutions régionales, telles que la Grande zone arabe de libre-échange (GZALE) et l’union douanière arabe (UDA), offriront des moyens d’exploiter les atouts partagés et de consolider des partenariats transfrontaliers plus profonds. Un rapport a d’ailleurs été admis lors des sessions préparatoires qui ont précédé le Sommet arabe, en guise d’appel à l’action pour aller de l’avant avec un programme d’intégration ambitieux qui aidera les communautés arabes à se remettre de la crise économique mondiale. Un dossier économique comprenant une série de mesures et décisions pour la réalisation de ladite intégration, axée essentiellement sur la sécurité alimentaire arabe. Une problématique que le directeur de l’Organisation arabe pour le développement de l’agriculture (OADA), Ibrahim Adam Ahmed El-Dekhairi, a mis en relief lundi à Alger, en notifiant l’importance de mettre en œuvre des plans ambitieux, structurés et bien élaborés, impliquant le rôle vital de l’agriculture dans l’économie de la région. Selon le professeur El-Dekhairi, les réformes adoptées en vue de la sécurité alimentaire arabe comprennent plusieurs chapitres, à savoir augmenter la production agricole, accroître la productivité des récoltes, optimiser les systèmes agricoles en place, encourager les échanges commerciaux, et prendre les mesures nécessaires pour mettre fin au gaspillage alimentaire. À la lecture de ces priorités énoncées, la mise en place d’une politique agricole arabe commune, qui prend en considération les objectifs nationaux et régionaux, constitue plus que jamais un impératif pour une sécurisation alimentaire au profit de la région. Autant de paramètres, qui nul doute, seront mis en avant des travaux du Sommet d’Alger.
Hamid Si Ahmed

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