Onze palestiniens sont tombés en martyrs et plusieurs d’autres ont été blessés lors d’un raid mené hier par les avions d’occupation contre deux résidences au centre et au sud de la ville de Rafah, dans le Sud de la bande de Ghaza qui subit des agressions continues depuis 133 jours.
Les forces de l’occupant sioniste maintiennent également un siège autour du complexe médical Nasser à Khan Younès, au sud de la bande de Ghaza, et les tireurs d’élite sionistes prennent pour cible toute personne se déplaçant dans le complexe et ses environs. Par ailleurs, trois patients, privés d’oxygène en raison d’une panne de courant à l’hôpital, ont perdu la vie dans la salle des soins intensifs. Des sources médicales ont rapporté que deux femmes ont accouché dans des conditions désastreuses et inhumaines au complexe médical Nasser, marquées par le manque d’eau, d’électricité, de nourriture et de chauffage. Les mêmes sources ont souligné que l’épuisement imminent des réserves de carburant et le siège imposé au complexe médical Nasser mettent en danger la vie des patients et des bébés prématurés. Elles ont tenu l’entité sioniste responsable de la vie des patients et des équipes médicales, appelant toutes les institutions internationales à intervenir rapidement pour sauver ces vies. Parallèlement, l’aviation de l’occupant sioniste a lancé des raids dans le sud-est de Khan Younès, tandis que l’artillerie d’occupation a bombardé l’est de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Ghaza. Au nord de la bande de Ghaza, plusieurs palestiniens, dont une femme et son bébé, ont perdu la vie, et d’autres ont été blessés lors de raids aériens contre deux maisons dans la rue Al-Sika, à l’est de Jabalia. À l’hôpital Kamal Adwan de Beït Lahia, au nord de la bande de Ghaza, plusieurs enfants ont également perdu la vie en raison de la sécheresse, de la malnutrition due au manque de nourriture, ainsi que de la propagation de maladies et d’épidémies. Jeudi, au moins trois Palestiniens ont perdu la vie et d’autres ont été blessés après qu’un véhicule et un groupe de citoyens ont été pris pour cibles dans la ville de Ghaza. Alors que le dernier bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 28 775 martyrs et 68 552 blessés depuis le 7 octobre dernier, a indiqué hier le ministère palestinien de la Santé. L’armée de l’occupation sioniste a commis 10 massacres au cours des dernières 24 heures dans la bande de Ghaza, faisant 112 martyrs et 157 blessés. Le ministère palestinien de la Santé a également indiqué qu’un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvent encore sous les décombres et sur les routes, et que les forces de l’occupation empêchent les ambulances et les équipes de la Protection civile de leur porter secours.
Une catastrophe humanitaire imminente
La ministre palestinienne de la Santé, Mai al-Kaila, a lancé une mise en garde ce jeudi contre une « catastrophe humanitaire imminente » à la suite des ordres émis par les autorités d’occupation obligeant les citoyens à évacuer de force le complexe médical Nasser situé dans la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Ghaza. La ministre a souligné qu’un bombardement effectué par les forces d’occupation contre le service orthopédique de l’hôpital au petit matin du jeudi a entraîné la mort d’un citoyen en martyr et a fait plusieurs blessés. Les forces d’occupation ont également pris d’assaut la cour du complexe médical et ont ouvert le feu sur ses départements. Al-Kaïla a condamné ce crime, le qualifiant de dernier épisode d’une série d’actes commis par l’occupation dans le cadre de son agression continue contre la bande de Ghaza. Elle a notamment souligné que « les bombardements et les tirs brutaux des forces d’occupation ont touché tous les coins de la bande de Ghaza, entraînant jusqu’à présent la mort en martyr de plus de 28 600 citoyens et causant environ 69 000 blessés, en plus de milliers de personnes portées disparues sous les décombres ». Elle a également lancé un appel d’urgence à l’Assemblée générale des Nations unies et aux institutions internationales des droits de l’Homme, soulignant que « les actions de l’occupation dans le complexe médical Nasser rappellent les crimes horribles perpétrés dans les hôpitaux de la bande de Ghaza, notamment le complexe médical al-Shifa ». Al-Kaïla a expliqué également que « les personnes déplacées s’étaient réfugiées dans le complexe médical Nasser pour échapper à l’agression brutale de l’occupation », soulignant qu’il n’y a aucun endroit sûr dans la bande de Ghaza. Elle a rappelé que « le droit humanitaire international garantit le droit de toute personne se trouvant dans des institutions protégées par les Conventions de Genève ». Selon les médias, l’armée sioniste a forcé des milliers de déplacés palestiniens à quitter de force le complexe médical Nasser en tirant dans la cour de l’hôpital et aux alentours des zones où se trouvaient les déplacés lors de la journée de mercredi.
M. Seghilani













































