De Ghaza à Jénine

Chasser le naturel, il revient au galop. C’est dans la nature de l’entité sioniste de massacrer, brûler, bombarder des civils innocents. N’épargnant ni enfants, ni femmes, ni vieillards. Contraints de signer un cessez-le-feu à Ghaza, les dirigeants de Tel-Aviv ont décidé de déplacer leurs forces meurtrières à Jénine, en Cisjordanie. Et ainsi poursuivre le génocide contre la population civile palestinienne. Même scénario qu’à Ghaza. Frappes aériennes, drones, hélicoptères, bulldozers, la totale. Le gouverneur de Jénine confirme l’exode de la population palestinienne chassée par l’armée sioniste. Dès le premier jour, l’armée sioniste a tué 12 palestiniens de Jénine et blessés plusieurs dizaines d’autres. Cette opération fait partie d’un plan dûment préparé et qui consiste à déplacer les massacres d’une zone à l’autre. Comme c’est le cas aujourd’hui après le cessez-le-feu à Ghaza. Qui arrêtera la bête immonde dont l’unique objectif est le « grand remplacement », pour reprendre le lexique de l’extrême droite occidentale ? Car et en même temps que l’armée sioniste fait fuir les Palestiniens de Jénine, les colons sionistes se précipitent pour s’installer à leur place. Comme pour tous ses crimes, Benjamin Netanyahu, affirme poursuivre « l’éradication du terrorisme ». Il est prouvé que ces opérations n’ont rien à voir avec la sécurité d’Israël. Car et après 15 mois de massacres ininterrompus à Ghaza, les résistants palestiniens n’ont pas été vaincus et aucun « otage » n’a été retrouvé. Il a fallu l’accord de cessez-le-feu pour que l’échange de prisonniers se fasse avec les résistants palestiniens qui réapparaissent encore plus forts. Le seul résultat auquel est parvenue l’entité sioniste est la destruction à 92% des constructions ghazaouies. Maisons, écoles, hôpitaux, rien n’a été laissé debout. Ghaza n’est plus qu’un champ de ruines où les survivants errent dans un total dénuement. C’est ce même objectif qui est poursuivi à Jénine. L’opération en cours fait chaque jour plus de victimes innocentes. Pour la couvrir (comprendre pour l’étouffer), les médias occidentaux, font diversion et braquent leurs caméras sur la « joie » de la libération des « otages ». L’histoire jugera. Comme triomphera la justice sur l’apartheid sioniste en Palestine. Quant aux leçons d’humanité, de liberté de la presse, des droits de l’Homme dont se targuent les dirigeants occidentaux, il faut être un demeuré pour y croire encore. Pour s’en convaincre, le Parlement européen vient de donner un bel exemple. Au nom de ces valeurs universelles, ce parlement a, dans une intolérable ingérence, défendu un faux écrivain qui fait face à la justice du pays dont il est citoyen. Plus grave encore, pour tromper l’opinion publique, les rédacteurs ont ajouté, en moins visible dans le texte, juste pour servir d’alibi, le nom de deux autres justiciables. Une attitude méprisante pour ces deux personnes ainsi déclassées et qui alourdit « l’importance » de l’individu principal. Ceci dit, le peuple palestinien fait preuve d’un courage admirable !
Zouhir Mebarki