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Daoud, le début de la chute ?

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L’écrivain et journaliste algéro-français, Kamel Daoud, risque de tomber du haut de la fenêtre du restaurant Drouant à Paris sur laquelle il s’était perché, le 4 novembre 2024, lui qui venait de recevoir le Prix Goncourt pour son roman « Houris ». On s’en souvient, il s’était exhibé devant les caméras tout euphorique. Porté au pinacle de la littérature francophone par des milieux politiques et médiatiques notoirement hostiles à tout ce qui est algérien et musulman, Daoud, à peine arrive-t-il à savourer son graal, a reçu une mauvaise nouvelle d’Alger. Saâda Arbane, cette jeune femme algérienne qui a miraculeusement survécu à un massacre terroriste durant la décennie noire, a accusé l’écrivain et sa femme de l’avoir trahie, volé sa propre histoire et exploité sa tragédie dans un roman supposé être une fiction. La défense de la plaignante et l’Organisation nationale des victimes du terrorisme (ONVT) avaient déposé deux plaintes auprès du tribunal d’Oran. Ce fut une douche froide pour le natif de Mostaganem. Au lieu de répondre aux accusations, il noie le poisson en criant à une cabale judiciaire des autorités algériennes. Se croit-il à l’abri des poursuites lui qui s’est fait octroyer la nationalité française en 2020 ? Donc protégé par la France ? A-t-il reçu des garanties ? En tout cas, rien ne laisse transparaître que Daoud soit inquiété outre mesure. Cependant, il n’a cessé de réclamer, implicitement et à travers les tournures de phrases connues en ses écrits, plus de protection pour les amis de la France et de l’Occident en général. Subitement, l’affaire a rebondi là où on l’attend le moins. Ainsi, nous apprenons que la plainte déposée, février dernier, par Mme Arbane, en France, contre l’auteur de « Meursault contre-enquête », vient de connaitre une suite. Le mis en cause a reçu, lundi dernier, une citation directe à comparaître pour le 13 juin prochain, devant la 17e Chambre du tribunal correctionnel de Paris. À noter qu’une première audition devait avoir lieu, hier même, auprès du même tribunal. Cette plainte concerne les déclarations de Daoud tenues le 3 avril dernier dans le journal « Le Figaro ». L’écrivain a déclaré que « La France ne peut même pas protéger Kamel Daoud en France, à Paris, et ne peut rien pour Boualem Sansal en Algérie. C’est une démonstration de force : Alger peut déposer une plainte contre Kamel Daoud en France, la France ne peut même pas envoyer son avocat à Alger». Daoud accuse également l’Algérie « d’instrumentaliser la justice française et Saâda Arbane ». La défense de la plaignante, le cabinet William Bourdon, décrypte le message et tire des éléments d’accusation. Elle estime ainsi que le mis en cause sous-entend que Mme Arbane « ne servirait pas ses propres intérêts, mais ceux du gouvernement algérien, dans un but mensonger ». Daoud tout comme le directeur de la publication du « Figaro » doivent répondre à ces accusations devant le juge. Quant au battage médiatique organisé en France autour des deux mandats d’arrêt lancés par la justice algérienne concernant les poursuites engagées à Oran, ok, mais ça c’est une autre paire de manches ! L’actualité c’est Daoud devant le tribunal parisien !
Farid Guellil

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