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DAECH : Moscou fustige la passivité et la collaboration de certains pays

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Lors de sa conférence de presse avec son homologue français, François Hollande, jeudi dernier, le président russe, Valdimir Poutine, a déclaré que d’après les données par satellite, des services de renseignement, les terroristes de Daech «livrent du pétrole syrien à la Turquie». Précisant dans à ce propos que « dans ces tonneaux qui transportent le pétrole, il n’y a pas que du pétrole » a déclaré Poutine mais, a-t-il précisé « il y a également du sang de nos citoyens, car les terroristes achètent avec cet argent des armes, des munitions de guerre et organisent par la suite des actions sanglantes » a soutenu Vladimir Poutine.

Le chef d’état de la Fédération de Russie a affirmé également, à cette occasion, qu’ « Il s’agit de livraisons pétrolières en quantités industrielles à partir des territoires syriens usurpés par les terroristes » a-t-il indiqué avant d’ajouter qu’ « Il s’agit précisément de ces territoires, et pas d’autres, nous voyons à partir des airs où vont ces véhicules, jour et nuit, ils vont en Turquie » a précisé Poutine. L’or noir qui est acheminé en Turquie, selon le président russe, n’est pas pour être par la suite « détruit » sur le territoire turc, affirmant que les quantités importantes du pétrole syrien spolié par les groupes terroristes en Syrie est transporté par une file de véhicule pour être vendu à bas prix en Turquie. Le président ne n’est pas arrêté à cette déclaration, il avancera pour acculer le « jeu trouble » d’Ankara, dans la crise syrienne en déclarant que « si les autorités turques y raffinent le pétrole, puis le détruisent, aucune fumée n’est visible de cette opération » a-t-il souligné en rappelant « Je répète, il s’agit de quantités industrielles » a-t-il dit. Il faut noter, que selon des observateurs et des associations internationale, Ankara en vend, à son tour à l’Entité sioniste, des quantités de ce pétrole dérobé en Syrie, par les terroristes, notamment ceux de Daech. Des rapports d’experts et d’observateurs ont fait état de la perte par les organisations terroristes en Syrie, dont Daech, de près de quatre puits pétroliers en Syrie, qui étaient sous son contrôle, avant le début des frappes aériennes militaires russes, contre les positions de ces terroristes. Depuis le début, il y a plus de quatre ans, de la crise en Syrie, la Turquie n’a cessé d’être pointée du doigt, dans sa passivité et son laisser-aller face aux va-et-vient des centaines de terroristes, au niveau de sa frontière avec la Syrie, venus de différentes régions, notamment d’Europe et de pays arabe, précisément de Tunisie, lequel pays faut-il le rappeler a abrité les conférences des « amis de la Syrie » en soutien politique et logistique à l’opposition armée syrienne. Les frappes aériennes russes, ont détruit un nombre important de bases de groupes terroristes dont ceux de daech, notamment les infrastructures pétrolières sous contrôle des terroristes, asséchant et mettant ainsi fin à une des sources financières importantes des groupes terroristes et de leurs réseaux. Si l’un des thèmes phares de la rencontre Poutine –Hollande, à Moscou, était la lutte conjointe contre l’organisation terroriste de daech, les conséquences de l’incident de l’avion russe abattu, dans l’espace aérien syrien, par l’armée turque, ont bousculé la teneur et la portée des discussions entre les deux présidents russe et français. Un déplacement du président français à Moscou, qui intervient, au lendemain d’un dîner officiel avec la chancelière allemande, à Paris, après la visite de Hollande aux états-Unis. Le président russe qui ne rate aucune occasion pour pointer du doigt le soutien d’Ankara aux groupes terroristes, en ne manquant pas d’argumentaires avec preuves à l’appui, Poutine, lors de la cérémonie de remise de lettres de créance par les ambassadeurs a déclaré que « la passivité d’une série de pays et souvent la collaboration directe avec le terrorisme ont mené à l’apparition du phénomène cauchemardesque appelé état islamique (daech :ndlr) » a-t-il affirmé. Du côté de Paris, au lendemain de la visite précitée du président français à Moscou, son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, a tenu pour la première fois des propos, par lesquels il indique que l’armée de la République arabe syrienne, peut être associée à la lutte contre l’organisation terroriste daechh. Invité, hier matin, à s’exprimer, sur les ondes de la RTL, sur cette actualité brûlante, quinze jours après les attentats meurtriers de Paris, le chef de la diplomatie française a déclaré que pour lutter contre Daech « il y a deux séries de mesures: les bombardements (…) et des forces au sol , qui ne peuvent pas être les nôtres » a-t-il précisé, mais, a-t-il ajouté « qui peuvent être à la fois des forces de l’Armée syrienne libre (opposition), des forces arabes sunnites, et pourquoi pas des forces du régime et des Kurdes également bien sûr » a-t-il indiqué. Si Paris affiche une nouvelle orientation politique dans son traitement de la crise syrienne, en indiquant, pour la première fois, que l’armée de la République arabe syrienne est un acteur qui mène la lutte contre daech, néanmoins Fabius a évacué toute notion de la Nation syrienne et de son peuple, en se référant à ses composantes ethniques et confessionnelles, dans la déclaration du ministre des Affaires étrangères de la France, ex-colonisateur de la Syrie, pour rappel. Par ailleurs, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a indiqué, hier, que « nous estimons que les dirigeants turcs ont franchi la ligne rouge » a-t-il précisé, en inaugurant les négociations avec son homologue syrien Walid Mouallem, en visite officielle, à Moscou. Le ministre des Affaires étrangères russe a averti, également les responsables turcs des conséquences de l’incident en question, qui « risquent de placer la Turquie dans une situation extrêmement difficile » a-t-il souligné, précisant « aussi bien du point de vue des intérêts nationaux à long terme que de celui de son rôle dans la région »a déclaré, hier, Sergueï Lavrov.
Karima Bennour

Les mesures russes contre la Turquie commencent à tomber
Moscou a suspendu le régime sans visas avec la Turquie et la mesure entrera en vigueur d’ici le 1er janvier 2016. C’est ce qu’a déclaré, hier, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse avec son homologue syrien, en visite officielle en Russie, Walid Mouallem , car, a affirmé Lavrov « les menaces venant de ce pays sont bien réelles ». Par ailleurs, le commandant en chef des forces aérospatiales russes, Victor Bondarev a indiqué, hier aux journalistes, que « les avions de chasse turcs F-16 qui ont abattu un bombardier russe Su-24 » impliqué dans la lutte contre l’organisation terroriste Daech en Syrie « l’avaient attendu dans les airs pour l’attaquer », a-t-il affirmé. Autre pas avancé par Moscou, cette fois –ci sur la scène internationale, l’annonce, hier, de la proposition d’un projet de résolution au Conseil de sécurité des Nations unies, contre le financement des terroristes, dont ceux de Daech, par la vente illégale de pétrole et des objets de l’antiquité spoliés notamment d’Irak, du Yemen, de Syrie et de Libye.
K. B.

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